Alsace – Canistory : « Nous avons enregistré 300 adoptions depuis la création de l’association »

Quelle est l’histoire de Canistory et comment a-t-elle évolué ?

Camille Hannauer : Avant la fondation de Canistory en août 2021, les six membres fondateurs étaient issus d’une autre association, appelée Inima. Ils n’étaient plus en phase avec ses projets, donc, ils ont décidé de créer leur propre entité : Canistory. Elle grandit de jour en jour. Nous sommes onze membres bénévoles. Nous avons enregistré 300 adoptions depuis la création de l’association.

Vous proposez des chiens roumains et des chats français à l’adoption. Comment procédez-vous ?

Déjà, 95 % de nos chiens sont roumains. Les 5 % restants sont des prises en charge françaises, à la suite d’abandons, par exemple. Notre rôle est de les recueillir et de les placer dans des familles d’accueil. En Roumanie, nous travaillons avec notre partenaire Save & Smile, qui gère le rapatriement. D’ailleurs, un des membres de cette association a créé son entreprise de transport animalier. Tous les mois, au volant de son camion aménagé, il fait l’aller-retour et nous ramène des chiens. Deux tiers des adoptants sont alsaciens, mais nous rayonnons sur tout le pays, au besoin.

Votre partenaire organise le rapatriement, mais quel est votre rôle, à l’arrivée ?

Nous faisons en sorte que l’arrivée des animaux se fasse dans de bonnes conditions. Il faut faire le lien avec les adoptants, mais aussi avec notre partenaire. Ensuite, le plus gros du travail concerne le suivi des chiens chez leurs nouveaux maîtres. Chaque animal a une histoire. Ils sont fréquemment craintifs, traumatisés par de nombreux détails que nous ignorons souvent. Il est important de s’assurer de leur bien-être et d’accompagner au mieux les maîtres. Il faut leur donner les clés, les conseils, pour mettre en confiance l’animal. Nous travaillons en lien direct avec des vétérinaires et divers spécialistes. Nous sommes accompagnés.

Pourquoi rapatrier des chiens de Roumanie ?

La Roumanie compte à peu près 70 000 chiens errants, soit treize chiens par kilomètre carré. Pour se donner une idée, ils n’étaient « que » 50 000 il y a trois ans. Les chiffres augmentent très vite. Fort heureusement, d’autres associations se focalisent sur le problème, comme Inima, citée précédemment.

L’info en plus

L’association Canistory lance un appel aux dons, matériels ou financiers, mais aussi aux bénévoles motivés.