Alsace du Nord – La recherche d’emploi avec Activ’Action, « une période constructive »

Pour passer le cap souvent difficile de la recherche d’emploi, Corinne Hein, formatrice de l’association Activ’action, va animer des ateliers d’accompagnement gratuits et collaboratifs à Haguenau et Brumath à partir du mois de janvier.

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Après avoir participé aux ateliers d’Activ’Action, Corinne Hein les animera en janvier. / ©DR

Maxi-Flash : Comment est née l’idée de transformer l’expérience du chômage en période positive ?

Corinne Hein : En 2014, les trois jeunes fondateurs de l’association étaient diplômés, mais sans emploi. Ils ne se sont pas laisser démoraliser et ont profité de cette période pour faire quelque chose de valorisant, c’est comme ça qu’est née Activ’Action à Strasbourg. Pour ma part, j’ai participé à un de leurs ateliers, et l’âge aidant, j’ai cessé ma recherche d’emploi pour me consacrer au bénévolat. Je cherchais avant tout une activité, et j’ai appris à transmettre. Cela a été une période constructive où j’ai rencontré des gens, j’ai fait des projets et exprimé mon potentiel.

Comment fonctionnent les ateliers ?

Il suffit de s’inscrire à celui qui nous ressemble le plus sur www.activaction.org. En général, on commence par Activ’Boost, qui permet d’aller au-delà de nos sentiments négatifs. La première rencontre sert de brise-glace pour parler de soi autrement. On prend des post-its sur lesquels on marque les points négatifs de la recherche d’emploi, par exemple « dévalorisée », « manque de réseaux », « perdue » et on vote pour trouver trois freins communs au groupe. On voit vite que le même sentiment domine, on en parle, ce sont parfois des choses toutes bêtes, mais nécessaires. Il y a aussi Activ’Pitch, Activ’Rebond ou encore Activ’Tea que j’ai créé où on parle en anglais. Même si mon anglais n’est pas parfait, puisqu’il n’y a pas de jugement, je me suis lancée.

Qui compose les groupes ?

Ils sont formés de 2 à 10 personnes, et vraiment divers : niveau d’études, âge, origine sociale, on s’inscrit à l’atelier sans savoir qui sera là. Le cadre, c’est vraiment la bienveillance, on ne juge ni les autres, ni soi-même. C’est quelque chose que j’ai appris et je m’en sers régulièrement. Et on n’y parle pas de ce qu’on a fait, mais de ce qu’on aime. 95% des participants jugent avoir fait baisser le risque psycho-social.

Tous les 1ers mardis du mois à 9h à Haguenau et les 2e mardis à 9h à Brumath.
Infos : hein.corinne@gmail.com