Bischwiller – Eddy Lux a inventé le son parfait

Eddy Lux, originaire de Bischwiller, tient une boutique depuis 1987 où il est revendeur de marques prestigieuses de produits musicaux. Il y a vingt ans, il s’est lancé dans des recherches. Il a fini par produire ses propres enceintes.

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Eddy Lux en pleine création / ©DR

Synthèse-hifi, sa boutique installée rue du Rhin à Bischwiller revend des marques comme Naim Audio, Linn ou encore Arcam. Ces produits coûtent cher et sont destinés à un public de connaisseurs.

En 2002, Eddy s’est lancé dans une nouvelle aventure : « J’ai commencé des recherches parce que je voulais trouver le son parfait. Par exemple, lorsque vous écoutez un instrument de musique dans une enceinte, le son n’est pas fidèlement reproduit. L’instrument est transformé », explique-t-il.

Pendant plus de quinze ans, le passionné originaire de Bischwiller a tout donné pour y arriver, pour que l’instrument puisse être écouté le plus fidèlement possible :
« Je suis finalement parvenu à réaliser une enceinte qui le permet ». Eddy les a appelés Xulyde, un nom qui rassemble son prénom et son nom à l’envers. Il existe deux modèles, la MD1 et la MD3.

« Je suis un artisan. Je travaille avec mes mains. Mes créations sont plus sobres et moins modernes que certaines enceintes, mais si un passionné de musique souhaite écouter un son d’instrument le plus fidèlement possible, c’est ici qu’il faut venir ».

La MD3 finition pommier, un coffret réalisé par un véritable ébéniste.

Des clients et des retours

Eddy a partagé ses recherches sur le forum du site internet de la boutique. Avec le temps, une communauté s’est formée. Certains ont testé son matériel et les retours positifs se sont multipliés : « Le forum donne du crédit à mes créations ». D’ailleurs, ses produits en ont déjà séduit plus d’un, notamment un riche Indien qui est venu lui rendre visite à deux reprises cette année : « La première fois, il a passé plus de quatre heures chez moi. Ça lui a tellement plu qu’il est même revenu me voir ». Mais Eddy est révolté : « L’État ne tient pas compte de mon travail ces vingt dernières années. Je n’ai pas réellement cotisé pendant mes recherches donc je touche moins de retraite qu’une personne qui n’a jamais travaillé, c’est révoltant ». Heureusement, la vente de ses enceintes et l’activité de sa boutique lui permettent de vivre, « c’est le plus important ».