BMW i4, la riposte de la berline électrique

Trois ans après avoir annoncé vouloir donner une alternative plus musclée à l’i3, BMW dégaine son i4. Cette berline 100 % électrique ultramoderne n’a qu’une idée en tête : détrôner la Tesla Model 3 et offrir une alternative crédible sur ce segment d’avenir.

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Berline 100 % électrique, la BMW i4 chasse sur les terres isolées de la Tesla Model 3. / ©documents remis

Pour toutes les familles qui veulent franchir le pas de l’électrique, le choix est simple : se tourner vers l’un des nombreux SUV sortis ces derniers mois – de la Volkswagen ID.4 au Skoda Enyaq, en attendant la Peugeot 3008… le choix est vaste –, ou s’en remettre à Tesla et à sa Model 3. Dans leur soif de crossovers, les constructeurs ont ainsi laissé, pour le moment, de côté tous les amateurs de berlines. Rares sont ceux, en effet, qui peuvent s’offrir une Porsche Taycan. Dès 2018, BMW a bien senti qu’il y avait là un créneau à prendre. Cette année-là, lors du Salon de Genève, l’Hélice avait dévoilé le concept de sa berline électrique amenée à devenir l’i4. Il aura fallu trois ans pour passer de l’imagination des designers à la production.

L’intérieur offre ce qui se fait de mieux en termes de technologies embarquées, à l’image de ce double écran 15 et 14 pouces qui sert d’instrumentation et de contrôle.

Raie torpille

Le modèle présenté au Salon de Munich 2021 n’est pas très éloigné de l’ébauche originale. BMW a repris les grandes lignes qui font la force de la Série 4 Gran Coupé. On pense notamment à cette immense calandre, couplée à des feux d’une finesse redoutable, qui donne à la berline des faux airs de grand prédateur marin. Le profil racé, les larges jantes et la musculature apparente font le reste : charismatique en diable, l’i4 impressionne. Petit détail technique, la calandre, qui est désormais souvent fermée sur les modèles électriques, comme sur le Hyundai Kona, reste ici ouverte et cache des volets qui s’ouvrent et se ferment en fonction des besoins en refroidissement de la batterie.

BMW n’a pas tout sacrifié au style. L’i4 est avant tout un véhicule familial. Le hayon dévoile ainsi un coffre offrant 470 l, extensibles à 1 290 l, sans compter la place disponible sous le plancher. L’espace à vivre est des plus confortables. Même les grands gabarits seront à leur aise. La planche de bord diffère de celle de la Gran Coupé, notamment à travers un inédit écran multimédia 15 pouces, associé à une instrumentation 14 pouces. On se croirait au cinéma ! BMW a aussi pensé aux allergiques au tactile et a conservé une très pratique molette de contrôle indispensable à la maîtrise totale du très complet système iDrive qui regroupe ce qui se fait de mieux en termes d’aides à la conduite.

L’autonomie de l’i4, qui développe dans sa version de base 340 ch, est annoncée à 590 km.

Lors de sa commercialisation attendue fin 2021, l’i4 arrivera avec deux moteurs qui ne font pas dans la demi-mesure. Le premier, eDrive 40 développe déjà 340 ch, uniquement sur les roues arrière. Le second, M50, double la mise avec un autre bloc à l’avant pour une puissance totale de 544 ch et 795 Nm de couple. Autant dire que l’i4 M pousse fort, très fort, avec sa puissance disponible immédiatement. Le 0 à 100 km/h est dévoré en 3,9 s. La Tesla peut faire mieux, mais n’a pas le même niveau de précision du châssis.

Côté autonomie, l’Hélice annonce 510 km en cycle mixte, qu’il faudra confirmer à l’usage. L’eDrive 40 est plus sage avec 590 km entre deux charges. Sur une borne rapide 200 kW, on récupère 160 km par 10 minutes de branchement. Il faudra compter 8 heures sur une prise classique. L’i4 ne brade toutefois pas ses nombreux points forts. L’eDrive 40 s’affiche à 59 700 € tandis que la M50 affiche 71 650 €… sans la moindre option. Le prix à payer pour cette redoutable berline électrique.