samedi 23 novembre 2024
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Une journée dans les coulisses du Pathé Brumath

L’équipe du Pathé Brumath m’a ouvert ses portes. J’ai découvert ce qu’il se passe de l’autre côté de l’écran, de l’accueil des clients à la vente des tickets, en passant par la projection des films et les coulisses de la technologie 4DX.

10h45 :

La zone industrielle de Brumath est déserte, le cinéma est encore fermé. Delphine Melliet, la directrice, m’accueille. Sa carrière a commencé en 1999 dans un cinéma AMC à Dunkerque. Treize ans plus tard, elle entre chez Pathé Gaumont et devient la directrice du Pathé Brumath en novembre 2019. « Ça ne me dérangeait pas de quitter le Nord. L’Alsace est une région que je connaissais en tant que touriste et que j’aimais beaucoup », lance Delphine qui dirige ce multiplex de quatorze salles pour 2600 places assises : « Dix-sept salariés œuvrent pour accueillir les clients dans les meilleures conditions ».

Deux salles proposent deux technologies avancées : la Dolby Atmos et la 4DX, un procédé coréen inédit en Alsace. Pendant deux ans, l’équipe et l’établissement ont souffert de la pandémie. « Nous avons fermé seulement quatre mois après mon arrivée. Mettre en sommeil un bâtiment comme celui-ci, c’est compliqué. Un cinéma vit toujours. Nos équipements ne sont pas faits pour être éteints aussi longtemps. On met tous nos espoirs dans le fait que l’on ne refermera plus », espère Delphine Melliet.    

Delphine Melliet, directrice du Pathé Brumath. / ©LD

11h55 :

Dans un couloir fermé au public du premier étage, je rencontre Joël Papillon, le responsable technique, en train de programmer une machine. Il est là depuis l’ouverture en 1999 et s’occupe du bâtiment, de la sécurité incendie, de la projection, de l’événementiel et des budgets du secteur.
« Ma vie était toute tracée, raconte Joël. J’ai été plongé dans le cinéma grâce à mon père qui était projectionniste. Je l’ai beaucoup suivi et il m’a appris énormément de
choses »
, poursuit-il avec passion. Les machines n’ont (presque) aucun secret pour lui. Joël a connu les bobines. Ce n’est qu’en 2009 que le cinéma est passé de « 80% de mécanique à 90% de numérique ». Quelques vestiges du temps garnissent encore les couloirs.     

13h45 :

Direction la salle 4DX pour tester cette technologie devant Sonic 2. Elle a été développée en Corée du Sud en 2009. Brumath en a équipé une de ses salles en 2018. Quatre-vingt-huit personnes peuvent en profiter en même temps. « Elle permet d’être plongé dans l’action du film », décrit Delphine Melliet. « Il suffit d’entrer une ligne de code sur l’ordinateur, dans le fichier du film, et les effets s’activent automatiquement », complète Joël.    

14h00 :

Le film commence. Lorsque Sonic court et saute partout, le siège bouge et il faut bien s’accrocher. Quand il est au contact de l’eau, je suis surpris par un petit jet d’eau qui sort du siège de devant. Des effets de vent et d’éclairs nous plongent dans le film. Il y a même eu une averse de neige ! La technologie est si poussée que j’ai pu profiter des odeurs, comme celle des bois lors d’une scène dans une forêt. La séance se termine. Delphine Melliet et Joël Papillon attendent mes premières impressions à la sortie. C’était assez déroutant, mais j’ai l’impression d’avoir vécu le film à 100%.      

16h30 :

Je rencontre Valérie Pejsmann, la responsable d’exploitation, dans l’équipe depuis treize ans. Elle est chargée de manager l’équipe sur tout l’espace d’accueil, de l’entrée à l’escalier qui mène aux salles. Elle s’assure aussi de la bonne tenue des points de vente, que ce soit pour les tickets, les boissons ou les confiseries.

« On voit revenir les clients et ça fait du bien. J’espère que ça va continuer ainsi. Les tâches sont diverses et variées, on ne fait jamais la même chose et on rencontre plein de monde. Je me plais dans mon métier. »

À 17h, je rentre chez moi avec des images plein la tête et l’envie de revenir le plus vite possible. Avec des salles de ce genre, ma passion du cinéma est loin de s’arrêter.

Valérie Pejsmann, responsable d’exploitation. / ©LD
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