Bryan Caplau : « Ne pas faire de croche-patte aux joueurs »

Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas un sportif qui est notre invité, mais on parle bel et bien de sport. Le vidéo reporter de bientôt 29 ans, originaire d’Oberhoffen sur Moder, qui travaille pour France 2 ou M6, nous dévoile les coulisses du métier, et notamment ses soirées à la Meinau.

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Bryan Caplau a passé une semaine aux Internationaux de Strasbourg. / ©Maxi Flash-sr

Bryan, un mot de ton parcours pour commencer…

Bryan Caplau : Je viens d’Oberhoffen sur Moder, bac STG, DUT à Haguenau et une Licence Pro à Cannes en journalisme audiovisuel. Ensuite, j’ai débuté par un stage à Stras TV et le service civique à la Ligue d’Alsace de foot.

C’est là que l’aventure démarre, puisqu’au contact de Jean-Luc Filser, tu vas te retrouver à produire des images à la Meinau, les soirs de match…

On fait l’émission « Racing + » qui se déroule 1h avant le coup d’envoi. On se retrouve avec Jean-Luc Filser sur la pelouse, on donne la compo, les highlights, les buts du match précédent… Quand les joueurs entrent s’échauffer, il faut absolument que je les suive de manière stable parce que ça passe directement sur les écrans géants. À la fin du match, ce qui est intéressant, c’est que s’il y a une victoire du Racing, il faut faire un petit tour d’honneur avec les joueurs… J’ai une caméra avec une grosse fibre, donc il faut que je fasse attention à ne pas faire de croche-patte aux joueurs, faire attention aussi aux caméras du diffuseur parce que Prime Vidéo retransmet en direct aussi. C’est un moment sympathique et ça permet de voir des gens que j’admirais plus jeune.

Tu travailles sur d’autres prestations, c’est quoi la différence quand on filme du sport ?

Le sport, c’est vraiment la réactivité : une fois que l’action est passée, on ne pourra plus la voir. S’il y a un but et qu’on ne l’a pas dans le cadre bah… c’est fini. Il faut connaître le sport aussi parce qu’on arrive à anticiper les mouvements. On arrive à savoir avec un placement de pied de quel côté on va probablement devoir filmer. Quelquefois, on se fait avoir ! Ça m’est arrivé : le mec fait une feinte de frappe et concrètement, je suis parti avec ! (rires) Mais finalement ça rend en images quand on se fait avoir et qu’on revient dans le jeu…

C’est intéressant d’être dans l’ombre ?

Au début c’était très fort avec la Ligue d’Alsace de foot : l’épopée de Schirrhein par exemple avait fait 100 000 vues, j’avais des buts du mois qui avaient fini sur Canal+ dans les buts amateurs du moment, des trucs comme
ça ! Je regardais l’émission et je me disais « oh mais je le connais ce but ! » Je savais très bien que c’est moi qui l’avais filmé !