CORA Haguenau, les coulisses d’un trentenaire

Avant de fêter son 30e anniversaire, l’équipe de CORA Haguenau m’a ouvert ses portes le temps d’une journée. J’ai pu découvrir les coulisses d’un hypermarché, en passant par le remplissage des rayons, la fabrication maison du pain, ou encore le drive et la sécurité du magasin.

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Christophe Rouhier en plein remplissage. / ©LD

7h30

La zone commerciale du Taubenhof est déserte. Seul le CORA Haguenau semble se réveiller. Philippe Witzmann, responsable PGC (produits grande consommation), m’accueille et me mène auprès de mon premier interlocuteur de la journée, Laurent Labbé, l’adjoint à la sécurité. Lui et son équipe sont sur place depuis 4h du matin. « En arrivant, nous ouvrons tous les accès et les issues de secours, explique Laurent. Les premiers employés, ceux de la boulangerie, arrivent vers 4h45. Nous veillons à une ouverture sans risque du magasin. Notre rôle est aussi d’accueillir le client et de répondre à ses questions. Un surveillant est un vrai voltigeur », complète-t-il.

Laurent travaille depuis 21 ans à CORA Haguenau. / ©LD

8h30

Maintenant que le magasin est ouvert et que les premiers clients déambulent dans les allées, je rejoins Olivier Leonhard, manager du département produits frais traditionnels, responsable de la boucherie-charcuterie, de la boulangerie-pâtisserie, des fruits et légumes et de la restauration. « A mon poste, je m’assure d’abord que les employés ne manquent de rien et que les rayons sont parfaits. Je dois donner une ligne directrice, anticiper et être à l’écoute », précise le manager. Du côté de la boulangerie, le pain, les pâtisseries et les sandwichs sont faits maison. Certains employés ont pu passer par l’école des métiers CORA, située à Paris. Ils y sont formés aux différents métiers pendant six mois.

9h30

Je m’arrête ensuite au rayon multimédia. Johanne, responsable d’offres, et son chef Michel, chargé de l’univers non alimentaire, m’y attendent. L’espace abrite le multimédia et les services. Mais ce qui a tendance à leur « voler la vedette », c’est le comptoir
« Easy Cash ». Les clients peuvent y déposer des objets électroniques qu’ils n’utilisent plus. Le magasin les rachète, les teste, les remet à neuf et les vend.

Olivier est aussi responsable de la cafétéria. / ©LD

11h

Un peu plus loin, je croise Léa Zitvogel, un exemple de promotion interne dans l’entreprise. Entre septembre et août 2021, la jeune femme a réalisé son bachelor responsable distribution à la CCI Strasbourg, en alternance à CORA Haguenau. « Une fois mes études terminées, j’ai obtenu un CDI RAJ (responsable approvisionnement junior). En avril de cette année, je suis devenue responsable d’offres épicerie sucrée-salée. Je gère l’approvisionnement et la préparation des rayons, aux côtés de Christophe Rouhier », décrit-elle. Ce dernier, que je rencontre dans la foulée, est à la tête d’une équipe d’une quinzaine de personnes. Il me confirme que « CORA encourage le savoir-faire ».

Un rayon « Road Sixty Geek » est dédié à la culture pop dans le magasin. / ©LD

12h

CORA Haguenau dispose d’un service de drive et de livraison de courses à domicile. « Sur une bonne journée, on sort jusqu’à 175 commandes, détaille Florian, le manager. Nous sommes une vingtaine à les préparer. Tous les produits sont maintenus au frais jusqu’à la livraison ou l’heure de ramassage », précise-t-il.

Le drive fête ses 10 ans.

14h

Je termine cette journée aux côtés du grand chef, Jean-Pierre Fugier, directeur de CORA Haguenau depuis 2019. Pour ce « pur produit CORA », comme il se définit,
« ouvrir le magasin est un défi chaque jour ». L’entreprise peine à recruter. Les postes à pourvoir sont nombreux. « Les envies des candidats évoluent et les métiers sont de plus en plus variés. À CORA, on ne met pas juste une boîte de conserve sur un étal », complète-t-il. En octobre, le magasin fête ses trente ans: « Nous souhaitons un événement festif, convivial et commerçant. Notre ambition est de battre un record du monde mais je n’en dirai pas plus », conclut Jean-Pierre Fugier.

15h

Je quitte les lieux avec l’impression d’avoir appris énormément sur les coulisses d’un tel magasin. En tant que client, il est difficile de se rendre compte de l’envers du décor, de cette fourmilière qui s’agite pour répondre au mieux à nos besoins. Une chose est sûre : je ne ferai plus jamais les courses de la même manière.