Course d’endurance : une discipline de haut niveau !

Séverine Devianne est installée à Mertzwiller. Chaque semaine, elle s’occupe des offres d’emploi publiées dans Maxi Flash. Athlète accomplie et passionnée d’équitation, son truc c’est la course d’endurance à cheval, une discipline exigeante qui lui va très bien.

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En 1987, Séverine a six ans quand elle commence à monter à poney dans le club hippique de La Wantzenau. Elle poursuit dans différents clubs de la région, son but étant de progresser et d’acquérir plus de techniques. Devenue une cavalière aguerrie, elle démarre les concours d’endurance en 2004.

Une course d’athlètes

La course d’endurance consiste à parcourir de longues distances, de 20 à 160 kilomètres en plusieurs étapes. Elle se déroule en extérieur sur des pistes balisées. La vitesse du cheval doit être adaptée au dénivelé du terrain, à la nature du sol et à l’entraînement reçu. La course peut être pratiquée avec une alternance de trot, de galop et de pas, un rythme adapté en fonction du cheval. 

À partir de 90 kilomètres, la vitesse est libre : le premier à franchir la ligne d’arrivée est déclaré vainqueur sous réserve du contrôle vétérinaire, très strict : le cheval ne doit pas être déshydraté, son rythme cardiaque dans la moyenne, ses allures [le trot] propres, il ne doit pas avoir attrapé la moindre boiterie.

Les deux font la paire

En 2006, Séverine achète une jument de compétition : Oualla El Oued, pur-sang arabe, sélectionnée selon ses origines, sa morphologie et son déplacement. Commence alors pour le tandem un travail régulier : « Ses origines la prédisposaient à la course, mais l’entraînement reste impératif », explique la cavalière. Le travail de dressage, les balades, les randonnées s’enchaînent ainsi que l’entraînement actif au trot et au galop, car « le cheval doit mûrir et prendre de l’expérience pour aller en course »

La même année, Séverine et Oualla se classent deuxièmes de leur première course d’endurance. En l’espace de dix ans, les deux athlètes montent vingt-six fois sur le podium dont dix-sept fois sur la plus haute marche, il participe à trente et une courses d’endurance de 20 à 140 km. Depuis deux ans, Oualla, âgée de dix-sept ans, est à la retraite : « J’ai obtenu toutes mes qualifications avec elle », confie Séverine, avec un pincement au cœur.

Préparation à la course

Mais la relève est assurée. Depuis sept ans, Uranie Du Breuil, demi-sang arabe, a rejoint l’écurie de Séverine. La nouvelle jument a onze ans, et le nouveau tandem prépare ses prochaines courses. Après le repos hivernal, l’entraînement avec Uranie a repris en janvier. Séverine la monte tous les deux ou trois jours, veille sur elle ; soins et attentions sans relâche au programme. Mais d’autres soins réguliers, exécutés par des professionnels, sont indispensables. 

Le tandem peut compter sur plusieurs sponsors, partenaires de la course, comme des spécialistes en compléments alimentaires et gammes de soins, une vétérinaire du secteur, mais aussi une ostéopathe, un praticien Shiatsu et un physiothérapeute qui suivent régulièrement Uranie.

« Avec l’expérience, je sais quand mon cheval est prêt », raconte Séverine, « mais il faut connaître ses limites, ne pas les dépasser ». Le tandem d’athlètes, qui ne fait qu’un lors de la course, sera sur la ligne de départ, le 7 avril à Neuf-Brisach, pour participer à une course d’endurance de
90 km. Ensuite, Uranie aura droit à 3 semaines de repos, avant de se préparer, ce que Séverine espère fortement, pour une course de 140 km à Rambouillet, en mai. Et pendant ce temps, Oualla coule des jours heureux.