Deux spectacles de marionnettes pour petits et grands

Sur le fil et Y aura-t-il de la dinde à Noël ? seront joués le mercredi 18 décembre à la K’artonnerie, à 15h puis à 16h, par Les Imaginoires, une compagnie créée en 2001 par la plasticienne et scénographe Christine Kolmer. Des spectacles qui n’ont pas grand-chose à voir l’un avec l’autre et qui ne concernent pas seulement les enfants. Entretien avec Christine Kolmer et ses marionnettes, heureuses de retrouver le public chaleureux d’Alsace du Nord.

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Quel est le sujet de Sur le fil ?

Le cycle de la vie, son caractère éphémère et universel. Avec des bouts de fils qui s’animent et se métamorphosent, des éclairs de lumière, des taches d’ombre et des sons diffus, nous dévoilons une destinée humaine, ses pièges, ses joies, ses tourments.

Et un mot de Y aura-t-il de la dinde à Noël ?

C’est un spectacle de marionnettes sur table, fait d’humour et de fantaisie pour petits et grands. Il célèbre la force de l’imaginaire et le plaisir d’inventer son propre chemin. Un petit oiseau tombé du nid a envie de voler, de voir le monde. Dans son périple, il rencontrera différents oiseaux et leurs différentes façons d’envisager la vie et de la vivre. 

Les marionnettes, c’est un mode d’expression que vous avez choisi il y a longtemps, en quoi est-il différent des autres ?

Au départ, je suis plasticienne, j’ai fait des études d’arts plastiques, puis de scénographie aux Arts décoratifs. En sortant de là, j’avais envie de raconter des histoires et j’hésitais entre l’illustration et le spectacle. Finalement la marionnette regroupe tout ce que j’ai envie de faire, la mise en scène, l’imagination, la fabrication, l’utilisation de la matière. Dans la compagnie on travaille beaucoup là-dessus, car chaque spectacle est une recherche plastique et une recherche de matériaux. La marionnette permet une très grande liberté, avec des façons de manipuler infinies.

Quand vous écrivez, pensez-vous aux adultes, aux enfants ?

Je ne pense pas aux enfants. Par exemple, Sur le fil n’est pas un spectacle pour enfants, c’est tout public. Y aura-t-il de la dinde à Noël ? est plus destiné aux enfants, mais c’est vrai que dans l’écriture il y a des clins d’œil aux adultes. Par exemple, dans une scène avec des amoureux, nous faisons référence au film Le mépris de Jean-Luc Godard, quand Brigitte Bardot dit : tu aimes mes yeux, etc., cela devient un dialogue entre deux tourterelles : « Tu aimes mon bec ? Et mes yeux ? Et mes pattes tu les aimes ? C’est intéressant de décaler les choses. Ça fait beaucoup rire ceux qui ont les références, mais ça amuse aussi ceux qui ne les ont pas, car la scène est drôle en elle-même. J’aime quand tout le monde y trouve son compte.