Drusenheim – Du recyclage en faveur des chats

À 30 ans, Laura met en place des points de collecte un peu partout en Alsace du Nord. Le but : collecter des déchets dont le traitement et la valorisation permettent d’apporter des soins aux chats des rues ou de financer des stérilisations.

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Laura Kinderstuth est une amoureuse des chats depuis l’enfance / ©DR

« Un jour, les chats domineront le monde ». La formule pourrait prêter à sourire. Pourtant Laura Kinderstuth est très sérieuse. « Un chat qui n’est pas castré ou stérilisé fait portée sur portée. Cela donne des chats des rues parfois maltraités », précise cette Drusenheimoise de 30 ans.

Pour elle, tout a démarré il y a deux ans et la lecture d’un article dans la presse. L’article en question évoquait l’action de Christine, à Wolfisheim, membre de l’association nîmoise Les Chats Libres : utiliser l’argent de la collecte et la valorisation de déchets pour apporter des soins aux chats des rues.

« Christine avait déjà mis en place quelques points de collecte. J’ai ameuté tous les gens autour de moi, je lui ai apporté des déchets et après le confinement, j’ai voulu en faire plus » , explique Laura. Régulièrement sur la route, cette commerciale, aussi jeune maman d’un bébé de 20 mois, s’investit sur les réseaux sociaux, fait de la pub pour l’association et récolte près de 350 adresses mail à qui elle diffuse la gazette des Chats Libres. « Ma cave est pleine de déchets que je trie moi-même. Parfois, je prends des matinées entières, pour 250 kilos de détritus. Ça fait 25 colis à envoyer », détaille Laura. Brosse à dent, tube de dentifrice, cartouches d’imprimantes ou capsules Dolce Gusto : une fois triés, les déchets sont ensuite récupérés par transporteur et envoyés à l’usine Terra Cycle, dans le nord de la France qui pèse les sachets. L’argent est ensuite récupéré par l’association. Il faut 90 kilos de déchets pour une stérilisation.

L’Alsace du Nord, meilleure élève ?

Actuellement, l’association dispose de onze points de collecte en Alsace : Wolfisheim (chez Christine), Niederhaslach, La Wantzenau, Drusenheim (chez Laura), Rittershoffen, Lampertsloch, Schleithal, Haguenau, et Betschdorf.

« Le système de la poubelle au poids mis en place en Alsace du Nord pousse les gens à nous donner leurs déchets. Résultat : leur facture est moins lourde à la fin de l’année », explique Laura. Et pas grave si au départ l’acte n’est pas forcément militant. « Nous, on s’y retrouve », sourit la jeune femme.

www.chatslibres.com