Du Tic au Tac #12 – La belle nuit de Noël

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Noël à Offendorf. / ©Dr

Coucou les amis c’est Jacky le Brumathois.

Pour cette fin d’année et l’arrivée des fêtes, laissez-moi vous raconter comment se sont déroulés nos repas de Noël. Souvenez-vous l’année dernière je vous ai raconté comment mon père en partant de rien nous faisait les plus beaux jouets de Noël en bois et dont je possède encore le petit train.

Mes parents avaient l’habitude de préparer le repas tant attendu. Mon père est friand de fruits de mer et notamment des huîtres. Il passait un bon moment en début de soirée à les ouvrir. Il était le seul à y arriver, car il faut une technique un peu spéciale pour éviter de renverser tout le jus à l’intérieur. Ma femme a appris en le regardant. Il beurrait les tartines et coupait les citrons pour l’accompagnement. Il savait comment procéder pour être sûr qu’elle soit encore vivante et digeste, avec le fameux « piqué » sur le côté pour la contraction du mollusque. Puis il préparait des escargots avec son jus de beurre et d’ail. Une petite anecdote là-dessus. Un jour en les sortant du four, ma mère s’est brûlé la main et a retourné le moule en terre cuite, tout était éparpillé dans le four. Papa n’était pas très content, vous imaginez la scène. Ensuite, il y avait la préparation des toasts (encore maintenant) garnis de beurre, d’œufs de lompe rouge et noir (le caviar, nous on n’avait pas les moyens et on aime les choses simples), d’anchois, de saumon, et quelques-uns avec une petite tranche de jambon et aussi des petites moules et la petite mayonnaise. Les hors-d’œuvre nous remplissaient déjà l’estomac. C’était le jour de l’année où tout devait être parfait, appétissant à l’œil et au palais.

Ma mère nous cuisinait son fameux gigot d’agneau, piqué à l’ail (beaucoup d’ail) accompagné de son lit de flageolets et des frites. Rien que d’y penser, ça me fait sourire, car elle disait pas simplement des frites, mais des pommes frites (ma belle-mère également), et je n’ai jamais compris pourquoi elle utilisait le mot « pomme ». Bien évidemment le tout était accompagné de vin blanc alsacien et de vin rouge, mais pas pour moi, j’étais trop jeune. Je buvais du sirop de citron et je me rappelle des bouteilles en verre consignées du sirop avec marqué en grand COOP, le seul magasin d’alimentation du village.

Et puis arrivait le moment du dessert : le beau biscuit goût Moka, attention, avec 12 œufs et pas 6, chez le boulanger, ma mère insistait toujours là-dessus. Lui aussi un jour s’est retrouvé par terre, car elle avait raté une marche en cherchant le gâteau dehors.

De bons souvenirs des jours de fête.
Joyeux Noël, Frohe Winachte.

Jacky Wendling