jeudi 14 novembre 2024
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Emmanuel Viverge, Un peu plus près des lumières

Jurassien, né en 1971, il arrive à Haguenau par amour en 1999. La passion de la photographie est entrée très tôt dans sa vie. Il est aujourd’hui salarié d’un groupe bancaire et spécialisé dans la photographie de spectacle et d’artiste, il sillonne la région dans ses heures libres, le soir et surtout les week-ends. Si vous apercevez un photographe dans une salle de spectacle à Haguenau ou Wissembourg, il y a de fortes chances que ce soit Emmanuel Viverge.

Petite pause pour Maxi Flash dans cette vie bien chargée. 

  Qu’est-ce qui a déclenché cette passion pour la photo ? 

Mon papa avait du matériel rangé dans une armoire, j’ai commencé à m’y intéresser. Je faisais de la photo plutôt classique, des paysages, des portraits, je suis même devenu président du club photo de l’Université. Plus tard, j’ai laissé tomber, mais l’arrivée du numérique à « relancer » la machine. Comme j’ai une grande passion, une fascination pour les artistes, les artistes de rue, de scène, je me suis spécialisé dans le domaine. C’est peut-être une manière de renvoyer la balle, de leur rendre hommage.

Quelles sont les différences entre des photos de reportages par exemple et des photos d’artistes sur scène ? 

Je cherche toujours à être en relation avec l’artiste. Le résultat d’une photo d’un artiste que je n’apprécie pas beaucoup sera toujours très moyen. Il faut que j’approuve une certaine passion, pour que le résultat soit conforme à mes désirs. Sur un reportage, on est là pour rendre compte, on n’a pas le même rapport avec ceux que l’on photographie. 

La technique est un élément clé pour vous ?

J’ai besoin d’un matériel qui puisse monter en sensibilité et qui soit silencieux, c’est une contrainte forte. Dans le théâtre de Haguenau, je suis souvent placé avec le public, il ne faut pas le perturber, c’est ma règle d’or. Je dois rester discret. 

Sur votre site, on peut voir les nombreux artistes que vous avez photographiés, de Aelle à Claire Faravarjoo, Lionel Grob beaucoup d’autres pour les régionaux, Juliette, Alice Merton, Les Enfoirés, Luz Casal, du théâtre, etc.

J’ai la chance d’avoir un partenariat avec Haguenau, c’est même plus que ça, la ville m’accompagne, le Relais Culturel m’ouvre ses portes depuis quatre saisons, je peux travailler sur tous les spectacles, sur l’Humour des Notes, etc. Je suis très reconnaissant. Il m’arrive de faire des photos à Strasbourg aussi, à la Laiterie. 

C’est rémunéré ? 

Non, cela se passe dans un deuxième temps, soit avec les services de la ville qui ont besoin d’images, ou avec les compagnies et les artistes ensuite. Je travaille énormément, je suis absent presque tous les week-ends. C’est un grand plaisir, surtout dans l’échange qui a lieu après, quand on découvre les photos. Le contact se renforce à ce moment-là. 

Avez-vous un modèle ?

Jean-Lou Sief, ses photos en noir et blanc, très recherchées, très techniques, ses images qui dégagent beaucoup d’émotions. 

Quels sont vos objectifs ?

Travailler un peu plus dans le domaine de la danse, c’est très graphique, c’est un sujet qui m’inspire. J’aimerais avoir un peu plus de contact avec l’Opéra du Rhin, il faut que je tente ma chance. Je veux continuer à faire ce que je fais ici, à Haguenau, j’aime beaucoup la région, sa grande forêt, son très beau théâtre, sa taille humaine et ses projets culturels très intéressants.  

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