Entente Nord Alsace Badminton : « Il nous faudrait recruter pour espérer monter l’année prochaine »

L’Entente Nord Alsace Badminton (ENABad) est née en 2013 du rapprochement des clubs de Brumath, Bischwiller, Hœrdt et Lampertheim. Depuis, ce dernier s’est retiré et a été remplacé par Soultz-sous-Forêts l’année dernière. Aujourd’hui, l’entente rassemble près de 400 licenciés. Un de ses objectifs principaux est de permettre aux Alsaciens du nord de pratiquer le badminton au plus proche de leur domicile. Théo Friry, le responsable du projet sportif de l’ENABad, revient sur plusieurs aspects de l’entente.

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Les seniors, masculins et féminins, de l’ENABad. / ©Documents remis
Maxi Flash : Comment est née l’ENABad ?

Théo Friry : Tous les clubs qui forment l’entente avaient tous en commun d’avoir du mal à conserver leurs joueurs, enfants ou adultes. Ils arrivaient à les former jusqu’à un certain niveau, mais ils les voyaient partir dans des clubs strasbourgeois. Ces derniers pouvaient leur proposer un niveau plus important, que ce soit lors des interclubs ou même dans l’encadrement professionnel. Aujourd’hui, chaque club existe comme une entité à part entière. L’idée n’était pas de les fusionner, mais juste de rassembler leurs forces. Lors de cette création, les objectifs étaient de combler les lacunes, d’avoir des salariés et de mutualiser l’effectif des joueurs pour permettre à nos associations d’intégrer le championnat national, ce qui n’était pas le cas avant la création de l’ENABad. Aujourd’hui, nous comptons près de 380 licenciés.

Toutes les classes d’âges sont représentées, n’est-ce pas ?

Oui. L’entente a été labellisée « club avenir » par la Fédération française de Badminton (FFBAD). Plusieurs de nos jeunes ont réussi à intégrer le Pôle espoir. Nous nous occupons aussi bien des joueurs minimes, benjamins ou poussins, jusqu’à treize ans. Chez les benjamines notamment, une joueuse de Soultz-sous-Forêts, Manon Schilling, est prometteuse. Elle a participé à trois quarts de finale du Championnat de France l’année dernière. Elle a de grandes chances de médailles cette saison. Chez les poussins, des très jeunes sont aussi prometteurs. Mais une fois arrivés chez les préadolescents et les adolescents, nous arrivons à un creux.

Les jeunes peuvent intégrer l’ENABad Académie…

Oui, elle sert à rassembler les meilleurs jeunes des différents clubs. Ils disposent de créneaux spéciaux pour des entraînements plus poussés et davantage d’adversité. L’académie est ouverte à tout le monde, même à ceux qui sont licenciés hors des clubs de l’entente. Nous ne les obligeons pas à signer chez nous. Nous souhaitons juste que l’ensemble du secteur progresse. Plus il y a d’adversité dans les environs, plus nous serons forts.

Titouan Keiffer. / ©Documents remis
Qu’en est-il des seniors ?

Notre équipe première évolue en National 3. La « deux » est en Pré-national et la « trois » en Régional 1. L’équipe fanion est actuellement à la 4e place de sa poule. Son dernier match s’est joué début janvier. Ils se sont inclinés contre Nancy Villers (5-3). La montée en N2 sera compliquée. Le leader actuel, Dommartemont, est trop fort pour la N3. Tous les ans, il fait l’ascenseur. Notre équipe est solide. Elle est plutôt dense et jeune. Dans la grande majorité, tous ont été formés au club et se connaissent bien. Il nous faudrait recruter pour espérer monter l’année prochaine. Ce n’est pas impossible, mais c’est très compliqué.

Et j’ai entendu parler d’un certain Titouan Keiffer !

Oui, il a été sélectionné en équipe de France de badminton des déficients auditifs. Il parvient à performer à l’international dans sa catégorie. Il est même allé à l’équivalent des Jeux olympiques pour les malentendants, les Deaflympics, l’année dernière au Brésil. Récemment, il a participé aux championnats d’Europe et a terminé vice-champion du double mixte.


 

L’info en plus

Les 11 et 12 mars, le club de Bischwiller organise la trentième édition de son tournoi annuel, ouvert aux joueurs de N2 et inférieur.