Football – Le FC Herrlisheim fait monter la mayonnaise

Avec un nouvel entraîneur, de nouvelles méthodes, et quelques nouveaux joueurs, le FC Herrlisheim entame un nouveau cycle. Il aura sa carte à jouer en Régionale 3 et a déjà passé les trois premiers tours de la coupe de France.

0
1973
De gauche à droite : Joël Camolli (entr.), Nicolas Kistler (prés.) et Hervé Stephan (entr.adj.) / ©DR

C’était une belle petite ambiance digne du football amateur que l’on aime. Ce 3e tour de coupe de France, disputé face à Truchtersheim (D1), a donné lieu à quelques joutes verbales bon enfant, ponctuées de quelques coups d’éclat sur la pelouse. Au final vainqueur (3-0) d’un adversaire accrocheur, le FC Herrlisheim poursuit sa route et gagne les fameux maillots acquis au 4e tour.

« L’objectif est atteint », sourit Joël Camolli, l’entraîneur barbu des Verts. « Sur ce match, on a enfin commencé à mettre en place ce que j’attends : des sorties de balle propres, du jeu au sol, rapide. C’est ce qu’on essaye de faire depuis les matchs de prépa, mais il faut que la mayonnaise prenne. »

Chaque coach a sa méthode, sa façon de faire, et les joueurs doivent aussi l’appréhender. Joël a obtenu des résultats à Schleithal notamment, où il a fait monter l’équipe deux années de suite, pour passer de la D2, à la R3. Avant cela,
13 ans à Mothern, et après cela, une saison à Beinheim (D3) où Nicolas Kistler, le président du FCH, est venu le chercher. « Trois niveaux au-dessus, ça ne se refuse pas, surtout que mon fils joue ici en U18, c’était une belle opportunité ! »

Herrlisheim, production locale

Si Joël reconnaît que « passer après Régis Loison, ça met une petite pression (rires)», il apprécie le cadre et son nouveau club. « J’aime les clubs familiaux, avec peu de moyens, où on essaye d’intégrer les jeunes. » Avec des joueurs du cru ? « Oui, je recrute local. On a fait revenir d’anciens joueurs, et sinon ce sont les villages autour. C’est une façon de pérenniser le club, même si le coach s’en va. » Et c’est aussi un bon moyen de fédérer les supporters, qui sont entre 50 et 100 à chaque rencontre, malgré le pass sanitaire.

Sur le terrain, Joël aimerait que son équipe produise un beau jeu, tourné vers l’avant. Ça commence à venir. Son n°9, qui l’a suivi de Beinheim, John Beushausen, fait déjà parler la poudre : 7 buts en 4 matchs. Une ligne directrice, un attaquant qui plante, du public : pas de raison pour que la saison du FC Herrlisheim ne soit pas dans le vert.