Haguenau a de la réserve

Si l’équipe 1 vit une fin de saison stressante, l’équipe réserve du FCSR Haguenau a remporté le titre en Régionale 2. Une performance due à un esprit club incarné par son coach, Pierre Fancello.

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Pierre, un sacré résultat pour ta première saison avec l’équipe réserve… Comment tu analyses ce titre de champion en R2 ?

Déjà, je me souviens d’une réunion en début de saison où le président annonce les objectifs devant tous les joueurs : le maintien pour la Une, la montée pour la Deux. (rires) J’ai dit : « Ah bon ? Vous êtes sûrs ? » Je découvrais le club, l’équipe… Une équipe composée de beaucoup de jeunes et quelques cadres. Mais pour la première fois, je découvrais aussi la problématique d’un coach d’équipe 2. Tu dois gérer les gars qui descendent de la 1 et les jeunes qui montent des U19. Forcément, au début, ça créé des situations complexes, parce que ton groupe de la semaine, ceux qui s’entraînent avec toi, ce ne sont pas forcément ceux que tu as le dimanche…

C’est le lot des entraîneurs de réserve… Comment tu as géré cette « nouveauté » ?

J’ai aussi eu la chance que Laurent Brengel, le coach de la 1, était celui de la 2 la saison dernière. Donc lui, il sait ce que c’est ! Il connaît ces difficultés-là… C’est toujours l’entraîneur de la 1 qui donne l’impulsion, et sa relation avec les autres entraîneurs en dessous de lui, c’est primordial. Son projet c’était de reconstruire quelque chose avec plus d’esprit club, et c’est plutôt mon profil. Finalement, on est tombés d’accord assez vite.

La difficulté, souvent, c’est quand les joueurs qui descendent ne jouent pas le jeu de l’équipe réserve…

Et ça n’a jamais été le cas cette saison ! Il y a eu quelques choix à faire, j’étais « semi-maître » de mon équipe. Laurent s’arrangeait pour faire descendre les joueurs dont j’avais besoin, mais ça m’est aussi arrivé d’en mettre sur le banc ! Passées les premières semaines, il y a un respect qui s’est instauré, et puis aussi, sans doute, une forme de crédibilité… En tout cas, on a travaillé en symbiose avec Laurent, ainsi qu’avec les entraîneurs des jeunes, les U19, voire les U18 ! Les gens du club m’ont mis dans des conditions idéales.

Est-ce que tu as beaucoup changé tes compos au fil des semaines ?

Disons que j’avais un noyau dur de trois, quatre cadres, et deux U19 réguliers sur lesquels je me suis appuyé. Et ensuite je composais, mais ce qui est extraordinaire, c’est que, quels que soient les joueurs, je n’ai jamais eu le sentiment d’avoir une équipe qui s’affaiblissait. Ça m’a un peu rappelé mon époque schilikoise, une saison où on ne doutait jamais avant les matchs. Il y a eu quelques moments importants, et puis on a eu la petite réussite, avec des faits de jeu qui nous ont
été favorables.

À titre plus personnel, tu étais dans le même championnat que Molsheim et Weyersheim, deux équipes que tu connais très bien…

J’ai passé six ans à Molsheim et quatre à Weyersheim… J’ai toujours pris du plaisir à discuter avec les supporters, à entretenir de bonnes relations, je suis comme ça. J’ose croire que j’ai laissé un bon souvenir là-bas, et j’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver toutes ces personnes. Quand je vois l’accueil qu’on m’a fait, je me dis que c’était réciproque.