Piotr et Lidia, originaires de Pologne, sont arrivés en France en 2004 : « Tout a commencé à Angoulême, où Lidia jouait au handball en première division », se souvient Piotr Kuzas. « Pour ma part, j’avais commencé l’escrime dans mon pays », complète-t-il.
En Pologne, Piotr avait même fait partie de l’équipe nationale des moins de 20 ans : « J’avais du mal à m’en détacher. Lors d’une compétition, j’ai croisé l’entraîneur de l’équipe de France qui m’a conseillé de me lancer dans une formation pour devenir maître d’armes. Je l’ai écouté, je me suis formé et j’ai obtenu le diplôme en 2013 ». Milosz, l’aîné, n’avait qu’un an, et Lena, leur première fille, venait de naître : « Avec leurs naissances, nos objectifs de vie ont changé ».
Dans la foulée, Piotr a reçu une proposition de la part du club d’escrime de Dunkerque :
« C’est dans cette ville que Milosz a commencé l’escrime, mais aussi le handball. Nous lui avons très tôt décelé un bon niveau dans les deux sports. En accédant au collège, il s’est logiquement tourné vers une section sportive ».

L’Alsace, terre de réussite
En 2021, le quotidien de la famille Kuzas a une nouvelle fois été bousculé quand Piotr a reçu la proposition de devenir le maître d’armes du Cercle d’escrime de Haguenau : « Milosz a continué sa double activité. Il devenait de plus en plus performant. Quand l’opportunité d’intégrer le Pôle espoir de handball de Strasbourg s’est présentée, il a dû faire un choix. Il a choisi de se consacrer à 100 % au handball ». Depuis la rentrée, en plus d’être interne au Pôle, Milosz a quitté l’AS Haguenau pour rejoindre l’ESSAHB, un club où les moins de 18 ans – sa catégorie – évoluent au niveau national : « De plus, l’équipe de France espoirs l’a même invité pour des stages nationaux. Affaire à suivre ! », réplique fièrement Piotr.
Quant à Lena, âgée de 12 ans, c’est l’escrime qui prime : « À Dunkerque, elle le pratiquait uniquement pour le plaisir. Depuis que nous sommes arrivés à Haguenau, la compétition a pris davantage d’importance. Jusqu’à fin mars, elle était n°1 en France et n°7 en Europe dans la catégorie des moins de 15 ans. Des structures lui ont formulé de belles propositions : libre à elle de choisir », détaille son père. Piotr n’est pas étonné de voir ses enfants réussir : « La mentalité sportive polonaise, basée sur l’esprit de compétition, s’est parfaitement mixée avec la Française, mettant le plaisir au premier plan », conclut-il.