Joëlle Schlick – La digitale tardive

À l’approche de la cinquantaine, Joëlle Schlick a déjà connu plusieurs vies. Assistante de direction pendant vingt ans, elle s’est tournée vers le community management, alors que le métier était encore peu commun et s’est lancée seule dans cette nouvelle aventure. Moins de trois ans après sa reconversion professionnelle, elle a fondé son agence appelée Hoptimiz et signé ses premiers clients. Son activité a vite pris de l’importance, ce qui l’a obligée à recruter. En août, avec ses deux collaboratrices, elle a emménagé dans des locaux tout neufs à Haguenau.

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Joëlle Schlick, gérante de Hoptimiz. / ©DR

Maxi Flash : Vous étiez assistante de direction. Racontez-nous votre reconversion professionnelle.

Joëlle Schlick : Oui, j’ai travaillé vingt ans dans une entreprise franco-allemande. L’entreprise était spécialisée dans les machines-outils destinées à la menuiserie PVC. J’ai fait mes armes là-bas. Mais soudainement, la société Sturtz a été frappée par un plan économique et j’ai été licenciée. Ma vie de salariée m’a beaucoup apporté, notamment des valeurs. J’en garde de bons souvenirs. J’ai cherché à vite rebondir. La veille de mes quarante ans, j’ai décidé de m’intéresser aux métiers du web. J’ai toujours été attirée par les nouvelles technologies. Je me souviens encore de mes premiers contacts avec internet, à l’époque du modem dans les années 90. Je suis une digitale tardive.

Vous êtes retournée sur les bancs de l’école en 2014…

Joëlle Schlick : Oui, j’ai intégré une formation à MJM Graphic Design à Strasbourg. J’ai appris à utiliser les outils Adobe et à coder. Je ne cherchais pas à devenir infographiste, comme une grande partie des étudiants dans cette école. Je cherchais un métier plus complet. C’est le community management, le fait de gérer les réseaux sociaux, qui m’a le plus attirée.

Agathe, Joëlle et Julie.

À quoi ressemblaient vos débuts dans ce nouveau métier ?

Joëlle Schlick : Les débuts étaient difficiles. Les gens ne savaient pas ce que c’était. Ils ne concevaient pas qu’une personne pouvait faire ce métier, passer sa journée devant un écran à traîner sur les réseaux sociaux. Mais avec le temps, internet s’est développé. Les gens, alors internautes, sont devenus des « socionautes ». Les réseaux se sont développés. Le métier est en constante évolution. Son appellation n’est entrée dans le dictionnaire qu’en 2018. Diplômée, je me suis lancée à mon compte. J’ai eu mes premiers clients et j’ai immatriculé mon entreprise, Hoptimiz, en octobre 2016. Au début, j’étais seule au-dessus du garage de la maison. La charge de travail a vite augmenté et j’ai dû recruter quelqu’un. On s’est alors installé dans des locaux dans la zone de l’aérodrome de Haguenau.

Comment qualifiez-vous Hoptimiz ?

Joëlle Schlick : Nous sommes une agence de communication spécialisée dans les réseaux sociaux. On ne pourrait pas se permettre de faire autre chose. C’est une activité très chronophage. Aujourd’hui, Hoptimiz propose un service clé en main. Nous avons des clients issus de tous les domaines. Il y a des artisans, des commerçants, des PME et même des sociétés de services aux entreprises. Les réseaux ont pris une grande part dans leur activité de tous les jours et dans leur communication vers l’extérieur. Cette partie peut être vite négligée lorsque l’activité prend le dessus et que les résultats sont bons. Beaucoup ont tendance à vouloir déléguer, c’est là qu’on intervient.

L’inauguration a attiré une centaine de convives. / ©DR

Quelle est l’évolution de l’entreprise ?

Joëlle Schlick : Nous connaissons une évolution croissante. Julie a rejoint Hoptimiz en décembre 2021. Elle s’occupe en grande partie du rédactionnel pour nos clients. Agathe, la deuxième collaboratrice, est arrivée en janvier 2022. Elle s’occupe de la modération des différentes pages que nous gérons. Nous rentrons dans une nouvelle perspective. Nous souhaitons encore grandir, mais nous faisons un pas après l’autre, sans rien bousculer.

Qu’est-ce qui vous anime dans ce métier ?

Joëlle Schlick : Nos clients. Qu’ils créent de l’alcool ou qu’ils réparent des voitures, ils sont tous animés par une passion. Mon bonheur dans mon métier, c’est d’avoir la chance de découvrir tous les jours de nouvelles choses, grâce à mes clients. Chacun a sa petite histoire et c’est ce qui me plaît. Il n’y a pas un jour qui se suit et qui se ressemble. J’adore les mettre en lumière, les diffuser au plus grand monde, pour faire en sorte que la personne ait une notoriété et renvoie une image positive. C’est contagieux. Mes collaboratrices, Agathe et Julie, le ressentent aussi. Nous aimons être le vecteur qui permet de parler de ces histoires au public. Ce travail, c’est de la créativité, de la compréhension et un savoir-faire. Il faut se passionner et s’intéresser.

Le 21 octobre, vous avez inauguré vos nouveaux locaux !

Joëlle Schlick : Oui, nous avons cédé les anciens près de l’aérodrome le 31 juillet. On est arrivé dans les nouveaux, route de Bischwiller, dès le mois d’août. Ils ont été conçus pour accueillir du monde dans le futur. On les apprécie beaucoup. C’est aussi un outil qui est dédié à nos clients. Il nous permettra de travailler convenablement. De plus, certains clients m’ont transmis la fibre écologique. Par exemple, nous n’utilisons pas de bouteille d’eau. Nous privilégions l’eau du robinet qui passe par une fontaine de JA Trade, un de nos clients. On essaie d’être une entreprise contributive et régénératrice.