Le KL-Natzweiler et son réseau

Via l’exposition « Photographier la mémoire », visible au Pôle culturel de Drusenheim, des étudiants présentent les camps de concentration annexes de France et d’Allemagne, souvent méconnus du grand public.

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« Photographier la mémoire » est un projet pédagogique et artistique transfrontalier, réalisé par l’ORT de Strasbourg, le Centre européen du résistant déporté et le VGKN (association allemande responsable des lieux de mémoire des camps annexes).

Tout le monde connaît le camp implanté au Struthof, mais peu de gens savent qu’il contrôlait un réseau de plus de 50 camps annexes, répartis dans les actuels Länder du Bade Wurtemberg, de Rhénanie-Palatinat et de Hesse, en Alsace-Moselle et en Meurthe-et-Moselle.

Une page de l’Histoire difficile

Ces camps se trouvaient par exemple dans des écoles de villages, les prisonniers y travaillaient : « Le camp principal était un lieu d’extermination et d’expérimentation, les camps annexes servaient au travail forcé. Il y avait là beaucoup d’hommes et de femmes. Les conditions y étaient très dures et beaucoup en sont morts », confie la directrice du Pôle culturel, Anne-France Boissenin, très touchée par le sujet.

Des étudiants d’Alsace et de Bade Wurtemberg se sont rendus sur le terrain, ont consulté des archives, se sont rencontrés, ont tenté de créer une « mémoire commune ». Ils ont pris des photos pour nous montrer des traces de ces camps : « Ils étaient libres de choisir l’objet photographié, la légende, le texte. Cette exposition nous rappelle qu’il est important de ne pas oublier ce qui s’est passé », poursuit Anne-France Boissenin.

Se souvenir via la photographie

Certaines photos représentent les chambres à gaz ou les chemins empruntés par les déportés pour aller à la carrière, mais la plupart concernent les camps annexes. Une cartographie et un livret permettent aux visiteurs de bien comprendre ce qui s’est passé à l’époque.

Du 16/01 au 09/02, aux heures d’ouverture du Pôle culturel.

Entrée libre.