Les Alsaciens se mobilisent pour Madagascar

En début d’année, la côte Est de Madagascar a été ravagée par le cyclone Batsirai. De nombreux villages ont été dévastés et la famine s’y est renforcée. Une vingtaine d’Alsaciens ont décidé de se mobiliser pour leur venir en aide, à travers l’association Alsagasy.

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Tout est à reconstruire. / ©Dera Ratsiajetsinimaro

L’association a été créée juste après le passage du cyclone. Philippe Joson, né à Madagascar, originaire de la Réunion et Alsacien depuis plusieurs années, est à l’origine du projet. « J’en ai parlé autour de moi, explique le président. Pour la petite histoire, j’avais convié des amis et des connaissances pour leur présenter le projet, mais personne ne m’a répondu. Le jour de la présentation, que j’avais décidé de maintenir, la salle était pleine. Tout le monde m’a encouragé et aidé », poursuit-il. Une vingtaine d’Alsaciens originaires du secteur entre Haguenau et Brumath l’ont rejoint. Il y a même deux membres sur l’île de la Réunion. « Nous avons tout mis en place rapidement. Les dons commencent à entrer. C’est très encourageant », remarque le président.

En fin d’année, lui et le trésorier, Dera, iront sur place deux semaines. « Avec les dons, nous comptons venir en aide à deux petits villages de la côte Est, Namorona et Vohimasina. Nous avons trois rayons d’action : l’alimentation, en leur fournissant au moins un repas par jour et en créant une cantine, la santé, en construisant un dispensaire, et l’éducation, en réparant les toits des écoles dévastées », détaille Philippe Joson. Tout sera financé sur place. L’association Alsagasy ne procédera à aucune transaction financière avec Madagascar.

Les toits ont été arrachés.

Une situation critique

À Madagascar, le taux de natalité est très élevé. Il n’y a aucun moyen de contraception. Les enfants ne sont pas scolarisés en grande majorité. Les emplois manquent et les rentrées d’argent sont minimes. « La famine y atteint des sommets. Certains se retrouvent à manger des lanières de cuir et même des feuilles de cactus », déplore Philippe. L’association Alsagasy compte sur les dons pour essayer de changer ce quotidien. « Les gens sont réceptifs. Ils peuvent donner sur Helloasso, envoyer un chèque et même déposer de l’argent dans des tirelires réparties dans plusieurs commerces de la zone Haguenau-Brumath. Avec un euro, nous pouvons offrir trois repas à un enfant », conclut-il.

Le 5 novembre, l’association Alsagasy organise une soirée dansante caritative au Foyer Saint-Nicolas de Haguenau.

www.facebook.com/alsagasy