Lyre le Temps est un groupe strasbourgeois d’électro-swing formé en 2007. En quinze ans de carrière, cinq albums ont vu le jour. Swing Resistance, sorti en janvier, est le dernier en date. Pour l’enregistrer, le groupe devait initialement se rendre à La Nouvelle-Orléans, la capitale historique du jazz et du swing. De nombreux musiciens sur place devaient participer au projet.
Tout était réservé et le départ était fixé le 22 mars 2020 : « Mais avec le confinement, tout a été annulé. On garde le plan pour le sixième album », avance Ludovic Schmitt aka Ry’m, chanteur du groupe, originaire de Haguenau. Lyre le Temps a dû s’adapter et repartir de zéro.
Le processus de création a été revu : « Il a été composé pendant les confinements alors qu’on était tous chez nous. On a continué à écrire et composer chacun de notre côté. Il y a eu très peu de mises en commun. On a sorti pas moins de 150 vidéos journalières où on créait une musique, un clip ou une reprise d’un de nos morceaux. De nombreux titres de l’album en sont issus. Swing Resistance représente la période qu’on vient de vivre. C’était une résistance de faire un album dans ces conditions », poursuit Ludovic. Aujourd’hui, Swing Resistance comptabilise plus de 500 000 écoutes sur Spotify. « C’est un des meilleurs lancements de Lyre le Temps », lance fièrement le chanteur.
Défendre l’album sur scène
Avec l’épidémie, le groupe était limité à dix dates par an, contre quarante en temps normal. « C’est quatre fois moins de travail et de sources d’inspiration. Mais on s’est battu pour faire de la scène ces deux dernières années. On a toujours résisté. Les concerts, c’est essentiel. Fatalement, on sait que l’on va devoir défendre cet album différemment », remarque Ludovic.
Une dizaine de dates sont prévues en 2022, dont celle à La Laiterie le 7 mai. « C’est un concert qui sera ultra important pour nous. Tous les musiciens qui nous ont aidés sur l’album seront présents. On sera une dizaine sur scène. Ce sera un show inédit qui ne sera représenté nulle part ailleurs. Ça nous manquait ! », conclut Ludovic Schmitt.
