L’objectif de Nightgoes est de remettre le trajet au centre du voyage, afin de vivre « une aventure plus complète », comme l’explique Nora Léon, directrice marketing de Nightgoes. De plus, voyager la nuit, en train, permet de réduire son impact carbone :
« Il représente une véritable solution. Par exemple, un trajet Paris-Marseille représente 2,7 kilogrammes de gaz à effet de serre relâché dans l’atmosphère, contre plus de 60 en avion et 85 en voiture ». De nos jours, en France, dix lignes de train de nuit desservent près de 500 destinations, contre 210 en Europe pour plus de 1 200 destinations : « Ce marché représente 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires en Europe. À l’horizon 2030, ce chiffre pourrait grimper à 5 milliards ». Près de 70 % des Européens seraient prêts à prendre le train de nuit, mais le marché reste tout de même de niche : « Les grands opérateurs comme la SNCF ou la Deutsche Bahn communiquent trop peu à ce sujet. Avant Nightgoes, aucune plateforme ne permettait de centraliser toutes les informations et options concernant les trains de nuit », déplore Nora, estimant qu’il y a vraiment un marché à exploiter.
Le train de nuit pour tous
L’attraction augmente, l’intérêt des voyageurs aussi. Dorénavant, l’objectif de l’équipe de Nightgoes est « de rendre le train de nuit sexy et accessible ». Pour ce faire, l’équipe a créé une plateforme permettant de rechercher, planifier et réserver des itinéraires en train de nuit dans toute l’Europe. Ainsi, une carte interactive permet de se donner une idée du trajet. Au moment de réserver, la plateforme renvoie les voyageurs vers les sites des distributeurs : « Notre modèle économique consiste à prendre une commission sur les billets achetés. Nous vendons aussi des services additionnels ». La plateforme Nightgoes est déjà disponible en version bêta sur simple inscription : « Nous espérons pouvoir sortir une version définitive d’ici cet été ».
