On Ruffet le match #18 – Attitude !

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Sébastien Ruffet ©Hugo Cappa

Quelle belle journée que ce mardi de Saint-Valentin. J’aime quand des mots résonnent dans l’actualité. Quand une phrase prononcée dans l’après-midi trouve son illustration le soir même. Ce 14 février, le volubile et attachant Frédéric Antonetti s’exprimait pour la première fois dans le fauteuil d’entraîneur du Racing Club de Strasbourg. On connaît le bonhomme. « J’ai toujours eu des équipes actives, dynamiques », a-t-il rappelé lors du point presse. Et quand on lui a demandé s’il était toujours aussi fougueux et enthousiaste… « Si on perd ça, alors on arrête », a-t-il répondu dans un grand sourire, laissant peu de place au doute quant à sa capacité à bouger un vestiaire qui semble parfois atone.

Mouiller le maillot

Quelques mots intéressants sont sortis : « Je veux être un guide, montrer la bonne
voie », « vous connaissez mes valeurs », « le temps est au travail et il faudra que tout le monde y mette du sien », « deux mots vont revenir : comportement et attitude ». Etc.

Comportement et attitude. Deux mots qui sont chers à tous les supporters de France. On peut tout pardonner tant que les joueurs ont eu le bon comportement et la bonne attitude, qu’ils ont mouillé le maillot comme on dit dans le jargon. On a le droit d’être maladroit, mais on n’a pas le droit de ne pas tout donner.

Dans la soirée, le PSG, déjà ballotté par Marseille puis Monaco, devait une revanche à ses supporters en recevant le Bayern Munich en Ligue des Champions. Comportement ? Douteux. Attitude ? Catastrophique (pendant environ 70 minutes). Comment expliquer que des joueurs de ce niveau, dans cette compétition en particulier, se retrouvent à marcher ?! À ne pas presser l’adversaire alors qu’il mène 1-0 ? À ne pas se projeter rapidement pour tenter de créer un déséquilibre ou exploiter un contre ? À regarder le chrono tourner ? Quelle défaillance !

Fierté personnelle

Le comportement de Neymar et Messi, qui aimantent tous les ballons pour en faire une bouillie, l’attitude des coéquipiers qui se résignent, et un coach qui ne trouve aucun ressort pour faire comprendre à ces stars que se battre un petit peu, bah ça peut servir pour gagner un match – tout cela mis bout à bout, ça donne un spectacle bien désolant pour ceux qui ont claqué 800 balles pour ce « match de l’année ».

Pour le PSG, il y aura un match retour, pour le Racing, il y aura des rencontres à gagner pour se maintenir. Mais dans tous les cas, tout là-haut, comme tout en bas, au-delà des enjeux, il en va aussi de sa fierté personnelle. Sortir du terrain en n’ayant aucun regret, en ayant fait le taf, pour pouvoir, a minima, se regarder dans une glace.