Mécanique hybride rechargeable puissante de 225 ch, châssis très affûté, l’Opel Astra Gse renoue avec l’ADN sportif de la marque, tout en basculant dans le monde de l’électrification automobile.
Dans la peau d’une sportive
Conçue sur la base de la Peugeot 308, l’Astra GSe s’en démarque très fort par des éléments spécifiques propres à la marque d’outre-Rhin. C’est notamment le cas de la proue qui arbore fièrement la calandre « Vizor », avec son éclair sculptant littéralement le masque avant noir brillant de l’auto. À l’arrière, le dessin est large avec un imposant pare-chocs orné de diffuseurs d’air noir brillant. Le hayon est barré d’un « Astra » en lettres capitales suivi d’un petit GSe. Avec son toit noir, sa suspension abaissée et campée sur des roues de 18 pouces montées sur des jantes en alliage noir à effet diamant du plus bel effet, l’Astra GSe est bien en tenue de sport haut de gamme.
Sièges fermes et équipement complet
Dans l’habitacle, cela se confirme avec des sièges sport certifiés AGR, bien dessinés en Alcantara/TEP à effet cuir avec appuie-tête intégrés logotés GSe. Ils sont bien sûr chauffants et réglables électriquement en 10 positions, avec coussin d’assise réglable en longueur et soutien lombaire. Comme on est dans une voiture à caractère sportif, ils assurent un excellent maintien mais sont cependant très fermes et ne conviendront pas aux colonnes vertébrales fragiles. Face à lui le conducteur dispose, outre un petit volant agréable et un affichage tête haute très pratique, d’un véritable affichage de cockpit avec une dalle incurvée dotée d’une partie instrumentation de 10 pouces assez simple pour afficher les informations de conduite nécessaires, et sur la droite d’un autre écran de 10 pouces, tactile celui-ci pour le multimédia compatible Apple CarPlay et Android Auto. L’accès aux commandes du son, de la climatisation et des réglages et informations de l’auto se fait par une barre de touches physiques en haut de la console centrale. L’Astra GSe dispose de la conduite semi-autonome de niveau II et reçoit en série le système Intelli-Drive 1.0, avec la panoplie de toutes les dernières fonctionnalités d’aides à la conduite. Seul vrai bémol : l’accès et l’espace sont un peu justes pour les passagers de grand gabarit à l’arrière.
Un châssis affûté
Sous le capot, on trouve le 4 cylindres 1,6 litre turbo 180 ch de la Peugeot 308, associé à un moteur électrique de 110 ch situé sur l’essieu avant. Heureusement, l’Astra GSe dispose de palettes au volant pour s’amuser un peu, notamment en mode Sport. C’est d’ailleurs en utilisant ce dernier qui rend la direction plus réactive et la suspension plus ferme que l’on apprécie le plus le caractère ultra-dynamique du châssis. Issu de la 308, il a été optimisé par les ingénieurs d’Opel qui l’ont abaissé de 10 mm et équipé d’amortisseurs pilotés Koni. Résultat : la voiture s’accroche littéralement au macadam, avalant comme si de rien n’était les imperfections et assurant une parfaite stabilité sans vraiment nuire au confort. L’énergie électrique est fournie par une batterie d’une capacité de 12,4 kWh, promettant une autonomie WLTP de 64 km. Lors de notre essai en ville, nous avons atteint les 55 km, mais sur les routes de montagne, nous sommes restés bloqués à 44 km en régénérant un maximum à la descente. Pour apprécier pleinement cette GSe, mieux vaut avoir un peu de réserve électrique pour disposer de toute la puissance des deux moteurs et abattre le 0 à 100 km/h en 7,5 s, ou atteindre une vitesse max de 235 km/h. Sinon, elle redevient un simple hybride thermique et les 300 kg de la batterie vide se ressentent sur les performances. En mode hybride, sur un parcours mixte autoroute et départementales, nous sommes descendus à 5,3 l/100 km. La batterie, dans le meilleur des cas sur recharge rapide avec un chargeur de 7,4 kW, demandera 1h40 pour une charge complète et un peu plus de 7 heures sur prise domestique. Reste que rechargée autant que possible pour un usage citadin écologique et agréable, l’Astra GSe paraît être une bonne option pour qui veut une auto au look et au comportement incisifs. Pour en devenir propriétaire, il faudra toutefois payer au minimum 49 150 €, ce qui est quand même un peu élevé.