Opel Corsa, nouveau chapitre

Avec plus de 14 millions d’exemplaires vendus depuis son lancement en 1982, l’Opel Corsa est l’une des stars du marché des petites citadines. La génération qui s’avance, et qui prendra la route en fin d’année, marque une nouvelle ère : Peugeot est désormais aux commandes et une version 100 % électrique figurera au catalogue. Présentation.

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Nous sommes en 1982. Dans un marché qui explore de nouveaux horizons et qui s’adresse désormais à des populations de plus en plus nombreuses en ville, l’Opel Corsa fait son apparition. Une petite citadine joviale, plutôt bien équipée, séduisante et abordable. La formule fait mouche et inspire les autres constructeurs. Ce segment naissant va devenir au fil des années de plus en plus concurrentiel et stratégique pour les marques. Dans cette nouvelle jungle, la protégée du Blitz se fraie un lumineux chemin et charme, tout au long de son existence, plus de 14 millions de citadins.

Près de quatre décennies plus tard, la donne a changé, mais les deux époques ne sont finalement pas si éloignées. L’urbanisation s’est accélérée et les enjeux ont évolué, mais les horizons sont ouverts. Les citadines doivent composer avec la concurrence des SUV compacts de plus en plus prisés et, surtout, s’inscrire dans la grande migration énergétique. Pour Opel, les grandes évolutions qui ont traversé l’industrie automobile au cours des dernières années ont été difficiles à intégrer. Le groupe, tiraillé entre la tentation premium inspirée par les fleurons nationaux (Mercedes, BMW, Audi) et son ADN grand public, n’a pas trouvé sa place, ni forgé les bonnes alliances. L’heure du renouveau, consacrée par le mariage avec Peugeot, est toutefois arrivée. La nouvelle Opel Corsa s’annonce comme le fruit de noces pleines de promesses.

Cœur de Lion

Comme ce fut le cas avec le Grandland, la citadine repose sur une base technique Peugeot. C’est ici l’architecture CMP qui a été retenue, celle de la dernière Peugeot 208 et de la DS3 Crossback. Une décision qui a été prise alors que les ingénieurs allemands avaient déjà arrêté une solution technique peu coûteuse : conserver la plateforme de l’ancienne génération et améliorer le style et l’équipement. D’où le retard d’un an pris sur le calendrier initial de sortie. L’attente aura cependant porté ses fruits. À l’image des dernières productions de PSA, le style est parfaitement maîtrisé. La nouvelle venue n’a plus grand-chose à voir, esthétiquement, avec sa devancière. Le capot se fait plus horizontal, la petite vitre proche du rétroviseur disparaît, la signature lumineuse adopte deux séduisantes virgules en dessous des projecteurs, le spoiler peut être choisi lors de la commande entre économies de carburants et performances, la calandre adopte un sourire carnassier, le tout formant un savant mélange entre sérieux allemand et élégance française, quelque part entre la 208 et la dernière VW Polo. Une réussite.

La nouvelle Corsa gagne en longueur (4,06 m), mais son porte-à-faux avant a été réduit de 5 cm. L’empattement atteint ainsi 2,54 m (+28 mm). La citadine est plus basse (-48 mm). Résultat, l’habitabilité est généreuse, à l’image du coffre qui gagne 23 l (309 l). À l’instar de ce que les petites mains d’Opel ont fait avec le Grandland, la planche de bord se démarque grandement des productions de Peugeot. Exit, par exemple, le petit volant caractéristique de la 308 et de la 208. On retrouve les choix esthétiques germaniques dans cette présentation tout en sobriété. C’est épuré, élégant et bien fini.

La belle intègre bien évidemment tous les systèmes d’info-divertissement et d’aides à la conduite modernes, le tout regroupé dans un bel écran tactile secondé par une instrumentation qui passe au digital. Les ingénieurs allemands ont également eu toute latitude pour opérer les réglages de direction et de suspension, plus ferme que sur les Françaises. Le comportement de la citadine impressionne tant il est difficile à prendre en défaut. On regrettera toutefois une insonorisation plutôt moyenne.

La Corsa doit son caractère joueur aux gains réalisés sur les masses. La citadine a perdu jusqu’à 110 kg sur la balance, passant sous la barre symbolique des 1 000 kg. Sous le capot, les choix sont clairs. Ce sera surtout de l’essence, avec le bloc 1,2 l décliné en 75, 100 et 130 ch (boîte auto et manuelle), une seule option pour le diesel – le 1,5 l 100 ch uniquement en transmission manuelle – et, nouveauté d’envergure, une version 100 % électrique calquée sur la Peugeot 208 (100 kW). Une offre cohérente et parfaitement dans l’air du temps.

La nouvelle venue est déclinée selon six niveaux de finitions : Corsa, Sélection, Édition, Élégance, GS Line, First Édition et Business Édition. Le ticket pour l’entrée de gamme est fixé à 14 600 € en 1,2 l 75 ch BVM essence. Le milieu de gamme sans plomb tourne autour des 19 000 €. Pour le diesel, il faudra débourser au moins 18 600 €. Quant à l’électrique, comptez 29 900 €. Avec l’aide du bonus, l’offre commence à devenir intéressante. Dans tous les cas, la Corsa a toutes les armes en main pour écrire en lettres d’or une nouvelle page de son histoire.