Reichshoffen – Les peintures de Marie, d’ici et d’ailleurs

Elle peint les choses de la vie, de l’enfance à la vieillesse, tout en couleurs : Marie Burckert se dit volontiers inspirée par son enfance en Afrique, au Sénégal, mais aussi par l’actualité vue depuis Reichshoffen où elle habite.

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Le chemin du retour : l’artiste se demande, ce qui se passera après ? Notre deuxième vie, allons-y !!! / ©Dr

Si depuis trois ans, Marie Burckert prend des cours à Saverne dans l’atelier d’Hélène Fuhs, son attirance pour la peinture est née bien plus tôt, lorsqu’elle regardait son père dessiner. Militaire, c’est au gré de sa carrière qu’elle a vécu en Afrique, et en particulier au Sénégal de 7 à 12 ans. « Je suis née à Toulouse en 1953, raconte-t-elle, ma mère ne voulait pas accoucher en Afrique. Mon père a toujours voulu habiter avec les gens du pays, nous étions les seuls blancs dans le quartier, c’était très enrichissant et sympathique, j’avais une liberté folle, ce qui a changé quand je suis revenue ici. Et je garde un souvenir terrible du retour dans le froid en février ! »

Une œuvre dont le titre est Qu’avons-nous fait de notre monde ? Je le regarde de haut. / ©Dr

Coups de cœur

À la retraite de l’enseignement « auprès d’enfants en difficultés scolaire et comportementale » depuis une dizaine d’années, Marie a enchaîné avec le bénévolat auprès d’enfants autistes avant de se « mettre plus sérieusement à la peinture ». Depuis, elle s’inspire « de l’actualité, de coups de cœurs ou de choses qui me dérange—des clandestins, j’ai eu envie de dessiner des hommes qui se cachent—, des femmes, de la vieillesse—je me suis occupée de ma maman longtemps—et bien sûr, de
l’Afrique ». C’est d’ailleurs un couple de Sénégalais qu’elle a hébergés qui lui a valu l’exposition : « La secrétaire de mairie est passée chez moi et a vu mes tableaux, c’est un pur hasard ! » Une belle histoire à raconter, tout comme chacune de ses toiles, qui, faite de collages, tissus, huile, acrylique, ou papier journal, « a un titre et une histoire. Tout dépend de mon humeur et de mon imagination ».

Scène de la rue de Nyaknakhal, Marie ajoute, comme maman. / ©Dr