Renault Mégane E-Tech : ne vous fiez pas à son nom

Elle porte le nom d'une voiture qu'on connaît bien, mais la nouvelle Renault Mégane E-Tech défriche un terrain totalement inédit pour la marque. Ce crossover électrique s'attaque à la Volkswagen ID.3 et ne manque pas d'arguments.

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Une nouvelle Renault Mégane ? Oui et non. La Mégane E-Tech reprend bien le nom de la familiale Renault lancée en 1995 et passée depuis par quatre générations de modèles. Mais sa fiche technique n’a absolument rien à voir avec cette dernière. Au lieu d’un classique châssis équipé d’un moteur à explosion à l’avant, elle préfère une plateforme 100% électrique et une mécanique silencieuse.

Plus compacte que la Mégane « tout court » mais pas moins spacieuse grâce à son grand empattement, elle ressemble à un crossover pour séduire les fans de SUV. Et elle soigne son look, avec une présentation extérieure ultra-moderne et une ambiance intérieure de la même veine. C’est la première Renault d’après la fameuse « Renaulution »
décidée par le nouveau patron Luca de Meo, tout simplement.

Changement d’ère

Assis derrière le volant dessiné façon BMW iX, on retrouve un univers de conduite similaire à celui de tous les SUV électriques de nouvelle génération : une planche de bord faisant la part belle aux (deux) grands écrans, un nombre de boutons physiques réduit au maximum et une belle pureté d’ensemble. La finition n’aura clairement pas à rougir face à celle d’une Volkswagen ID.3 moins léchée et plus simpliste. A côté de l’ergonomie traditionnelle de la Mégane normale, on change carrément de monde.

Notons aussi la présence -en série- des logiciels signés Google (via l’interface « OpenR Link »), pour la navigation et la plupart des fonctions de l’ordinateur de bord. En plus de la connectivité smartphone (de série aussi), cet équipement similaire aux Tesla offre des performances meilleures que la plupart des systèmes des marques concurrentes.

Sur la route, la Mégane E-Tech surprend favorablement par son agilité et son confort, malgré l’absence d’amortissement piloté. Les performances sont copieuses avec le moteur de 220 chevaux et la consommation se limite à 17 kWh/100 km en conduite tranquille. Soit une autonomie de 350 kilomètres environ, dans la bonne moyenne de la catégorie.

Quelques pingreries d’équipement

Avec un prix d’appel à 35 200 € (avant le bonus écologique de 6 000 €), la Mégane E-Tech se montre raisonnablement abordable. Mais à ce tarif, il faut se contenter du moteur de 130 chevaux, d’une petite batterie de 40 kWh (300 kilomètres d’autonomie maximale annoncée, probablement moins dans la vraie vie) et surtout, se passer de la recharge rapide sur autoroute. Impossible, dès lors, d’envisager de vrais voyages à son volant. Il faut ajouter 2 000 € pour avoir cette possibilité de recharger à haute puissance, ou 5 000 € pour le moteur de 220 chevaux associé aux grosses batteries.

Notre modèle d’essai à la finition Techno très bien équipée coûte lui 43 200 € (37 200 € bonus déduit). Cher, mais moins qu’une Volkswagen ID.3 à la dotation similaire. Et compte tenu du niveau des prestations proposées, la Renault se positionne d’office comme un modèle compact familial de choix dans cette nouvelle catégorie 100% électrique.