Revenir aux produits locaux

Cathy Kocher a lancé en janvier dernier le site internet « eco-et-nous.com » pour faire le lien entre les producteurs locaux et les consommateurs du Nord Alsace. Et l’idée commence à prendre le bon chemin.

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Cathy Kocher, à droite, travaille en étroite collaboration avec des producteurs du nord Alsace, comme Nicolas Muller, de la ferme Muller de Griesheim sur Souffle. ©DR

Cathy se présente comme une intermédiaire : « Le prix est fixé par les producteurs et je m’occupe de la mise en ligne de leur boutique. L’avantage, c’est de retrouver tout sur le même site, et notamment les producteurs qui sont près de chez vous grâce à la carte. »

En un clic et demi, on choisit déjà ce que l’on va acheter à la boucherie Lutz de Brumath, la ferme Ohlmann d’Ohlungen, ou la ferme Bio Fitterer de Seltz (entre autres).

« Pendant le confinement, on était bien content d’avoir nos petits producteurs locaux ! Et là on retourne dans les supermarchés, c’est dommage… Même si pour certains, le déclic perdure. » insiste Cathy Kocher. L’écueil que l’on peut rencontrer, c’est le manque de variété. Si on doit acheter des légumes à un endroit, des fruits à un autre, et du pain à l’autre bout du village, c’est compliqué.

Des producteurs proposent donc des produits de complément, qu’ils vont choisir eux-mêmes selon leurs critères (bio, équitables, filière française, appellations spécifiques…) pour que vous ayez tout sous la main.

« Il n’y a pas d’oranges en Alsace, mais vous pouvez en acheter. L’idée, c’est qu’avec quelques produits non locaux, on arrive à vendre une grande majorité de produits qui le sont. »

Le temps joue pour éco et nous

Basée à Ohlungen, Cathy Kocher a pris le temps d’étudier le marché. Petit à petit, le réseau s’étoffe. La boulangerie « Kougelhopf & Compagnie » à Bernolsheim, en lisière d’autoroute, a par exemple accepté d’être un lieu de retrait. Un petit crochet facile en rentrant du boulot après avoir passé sa commande sur internet.

« Il n’y a plus l’excuse de dire qu’on n’a pas le temps de faire le marché, d’aller à la ferme… On commande en ligne, et on récupère le tout. » La question – dont vous seuls, lecteurs, avez la réponse – est celle de l’attrait pour les produits locaux.

« Depuis la rentrée, on sent un regain », veut croire Cathy. « Quand il fera mauvais, ça ira encore mieux (rires). » Et puis comme dirait l’autre, ça ne coûte pas plus cher de bien manger.   

www.eco-et-nous.com