Rohrwiller : Les cabines téléphoniques font leur grand retour

Dans les communes françaises, on ne croise plus beaucoup de cabines téléphoniques. À Rohrwiller, deux anciens modèles voués à la destruction ont été réhabilités en défibrillateurs d’extérieur. Une jolie idée à la fois nécessaire et écologique.

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Toute l’équipe municipale a participé de près ou de loin au projet. Laurent Sutter (à gauche) en fait partie. ©DR

Depuis juin 2018, le gouvernement impose aux établissements recevant du public, les enceintes sportives et autres administrations d’être équipées d’un Défibrillateur Automatisé Externe (DAE). Les trois précédents appareils de Rohrwiller étaient situés en mairie, à la salle des fêtes et au stade municipal. Jusqu’à présent, ces défibrillateurs n’étaient utilisables qu’en cas de présence des employés et aux horaires d’ouverture, empêchant le public de pouvoir s’en servir en cas de pépin. La mairie a donc décidé de déplacer deux des DAE à des endroits plus stratégiques et surtout plus accessibles aux habitants.

Un sauvetage in-extremis 

Les anciennes cabines téléphoniques France Télécom étaient destinées à la casse avant que le maire de Rohrwiler, Laurent Sutter, ne les récupère. Les employés communaux les ont ensuite repeintes aux couleurs des défibrillateurs (vert), nettoyées, équipées d’une lumière et d’autocollants explicatifs sur les vitres. « Le but est qu’on ne puisse pas se tromper sur leur usage », explique-t-il.

Les anciennes cabines ont été repeintes aux couleurs des défibrillateurs.

Les cabines sont situées de manière stratégique

Le premier DAE a été sorti des locaux de la mairie pour rejoindre la place de l’église. Le second, initialement implanté à la salle des fêtes a été installé sur le parking au centre du village. « Il devient accessible aux utilisateurs de la salle des fêtes, mais aussi de la plupart des autres services du village », reprend-il : la Maison des œuvres, les écoles élémentaire et maternelle, le périscolaire, la microcrèche ou bien encore de la Maison des associations.

Ne pas hésiter à les utiliser

Dans un communiqué, le conseil municipal insiste : « Que les habitants n’hésitent pas en faire usage en cas d’urgence — sans formation secouriste — ; qu’elles soient considérées comme indispensables à la vie de la commune afin de les protéger de toute forme d’incivilités. Certes, ces cabines ne permettent plus, comme dans le temps, d’appeler les secours à l’aide du 15 ou du 18, mais elles peuvent à nouveau sauver des vies ! »