Sébastien Ruffet, passe décisive

Sébastien Ruffet est né à Villepinte en 1980, il est journaliste. Il a travaillé pour TéléAlsace, RFM, ou Europe 1 avant de rejoindre Top Music et son équipe du Morning (6h/9h) depuis deux ans. Il est aussi producteur de la série « Double Contact » sur internet, commentateur football pour RMC et auteur du livre « Mes petits bonheurs… 100% foot amateur », un ouvrage sur le vrai football, celui des odeurs de vestiaires et des crampons du dimanche, celui du «football d’en bas», un petit livre à mettre dans toutes les mains des footballeurs pour Noël. Depuis quelques semaines, il a signé pour Maxi Flash. Tout cela nous donne de très bonnes occasions de faire connaissance avec celui qui vous raconte chaque semaine le sport du Nord Alsace. « Mes petits bonheurs… 100% foot amateur » de Sébastien Ruffet, préfacé par Dimitri Lienard et illustré par Phil Umbdenstock, en librairie et en commande sur : www.vademecum-editions.com

0
2325

Pour commencer, un mot sur votre parcours.

C’est celui d’un touche-à-tout: télé, radio, presse écrite et photo. Depuis le début de ma vie professionnelle, j’ai travaillé tous les aspects du journalisme. La radio est le média que je préfère, mais j’ai toujours gardé un attrait pour l’écriture, avec une petite « pige » quelque part.

Aujourd’hui dans ce métier, tu es obligé de savoir tout faire.

Vous êtes né en région parisienne, comment vous êtes-vous retrouvé en Alsace ?

Je suis arrivé en Alsace en 2004, après une licence d’économie et l’école de journalisme de Nice. C’est là que j’ai rencontré ma compagne, une Alsacienne, journaliste également. J’ai choisi de venir vivre avec elle après nos études, j’avais 24 ans. J’adore la région, les coins de l’Alsace bossue, surtout l’été. Je vis dans le sud de l’Alsace du Nord.

L’une de vos spécialités est le sport, ce n’est pas un hasard ?

Le midi et le soir, dans notre banlieue, c’était foot avec les copains. J’ai signé ma première licence à 5 ans, et j’ai fait du tennis aussi, jusqu’à ce que je me « pète » la jambe, à 13 ans. Le sport a toujours fait partie de ma vie. Dans mon métier, j’aime le côté multidisciplinaire des sujets, mais cela m’ennuierait de ne faire que du sport, du matin au soir, car ce que j’aime c’est la rencontre. J’ai adoré faire les infos pour Europe 1 comme correspondant dans l’Est par exemple, je racontais des histoires, des histoires qui te remettent à ta place. Je n’aime pas la « starification » de l’info, je pense que nous ne sommes que des passeurs.

Comment est né cet ouvrage « Mes petits bonheurs… 100% foot amateur » ?

J’ai toujours joué au foot. Même après ma blessure à 13 ans, au grand désespoir de mes parents qui ne comprenaient pas qu’après une double fracture, j’avais envie de rejouer, trois mois après. Je préfère aller à un entraînement plutôt que regarder un match de la Ligue des Champions au chaud à la maison. Quand il y a PSG-Liverpool, si tu me proposes d’aller faire un foot en salle, je viens, mille fois. Plus que le sport, c’est le jeu qui me plaît. Dans le football amateur, tu vis des trucs extraordinaires, et c’est ce que j’ai voulu raconter, la vie du footballeur amateur. J’ai joué dans beaucoup de clubs et partout tu vis la même chose, à un moment, tu es confronté aux mêmes galères, aux mêmes questions, comme la convocation que tu attends fébrilement avant de jouer… en équipe 2, l’arbitrage maison, le mec qui oublie ses protège-tibias, je l’ai encore vécu dimanche dernier, tout ce qui fait le foot amateur. C’est l’éditeur Vademecum Éditions qui m’a proposé de faire 24 anecdotes ou nouvelles indépendantes les unes des autres. Comme j’ai beaucoup de travail, cela m’allait bien d’écrire de cette façon, des petites histoires en fonction du temps que j’avais et de l’inspiration du moment. Les idées me venaient au volant de ma voiture ou pendant les entraînements. Bernard Kuntz, l’éditeur, m’a laissé beaucoup de liberté, il m’a même demandé de me lâcher. De cette façon, nous avons trouvé la forme du livre.