Skoda Enyaq iV, que la lumière soit

Grillant la politesse à Volkswagen et à son ID.4, Skoda a lancé en orbite son Enyaq iV, son premier SUV 100 % électrique. Généreusement doté et intelligemment équipé, ce véhicule décliné en cinq niveaux de puissances et trois capacités de batterie, confirme la montée en puissance de la marque tchèque.

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Pour développer sa gamme électrique, Volkswagen a développé la plateforme MEMB, déclinée chez le constructeur allemand en ID.3 et ID.4. VW a toutefois eu un mal fou à mener à bien la production de ses modèles 100 % électrique qui ont subi de nombreux retards. Ironie du sort, Skoda n’a pas connu les mêmes mésaventures pour son Enyaq, son premier SUV électrique. Le constructeur tchèque s’est même attiré le courroux de sa maison mère. Le modèle devait en effet être dévoilé après la présentation officielle de l’ID.4. Celle-ci prenant de plus en plus de retard, Skoda a décidé de griller la politesse à VW, faisant monter d’un nouveau cran la tension entre les deux marques. Skoda trace donc sa route et le fait avec brio. L’Enyaq iV est là, et la copie mérite les honneurs.

SUV ou monospace ?

Skoda y tient, l’Enyaq est un SUV. Pourtant, tout dans la silhouette de ce beau bébé tend à prouver le contraire. L’inclinaison très douce du pare-brise, ce porte-à-faux arrière reculé, cet élancement tout en longueur (4,65 m de long)… le monospace n’est pas loin. N’étaient ces grandes roues et ces renforts au niveau des bas de caisses, l’Enyaq pourrait même faire penser à un break surélevé. Au-delà de ces considérations de chapelle, la proposition esthétique est sérieuse et aboutie, même si les designers ont peut-être un peu abusé des arêtes saillantes à l’avant. Petite note d’audace qui devrait faire date, la calandre peut recevoir en option 130 LED pour donner un effet cristal à la face avant. Grandiose. À l’arrière, on note l’arrivée des clignotants à défilement en option.

Un équipement premium

L’habitacle porte fièrement la griffe de Skoda. On retrouve peu ou prou le tableau de bord de la dernière Octavia, rehaussé par un écran 13 pouces qui trône majestueusement. L’instrumentation 5,3 pouces est de rigueur. Freinage d’urgence avec détection des piétons, préparation de l’habitacle en cas de risque d’accident, évitement d’urgence, assistance aux intersections, régulateur intelligent, aide au stationnement semi-autonome… l’équipement de sécurité est digne d’une berline premium. La proposition technologique est ainsi des plus solides.

Les petites touches « simply clever » ravissent, à l’image de l’accoudoir qui dispose d’un volume de rangement de 6,2 l, de l’espace sous la console d’environ 11 l, du range-parapluie dans la portière et du petit grattoir dans une trappe du hayon. À l’arrière, l’absence de tunnel de transmission, rendue possible par la motorisation électrique, augmente un espace à vivre princier.

La bonne fée

L’Enyaq est, dans ces versions d’entrée de gamme, une propulsion. Il est toutefois possible d’ajouter un moteur électrique sur l’essieu avant pour profiter de la transmission intégrale. Skoda propose trois capacités de batterie et cinq puissances de moteur, faisant varier les performances et l’autonomie. Le modèle de base (50) est porté par 109 kW et bénéficie de 340 km de rayon d’action. En haut de la gamme, la version RS 225 kW a une autonomie de 460 km et avale le 0 à 100 km/h en 6,2 s. Cette déclinaison pousse fort, très fort. L’Enyaq iV s’affiche en version de base à 35 300 €.