Smart #1, le SUV premium électrique qui redistribue les cartes

Cela faisait huit longues années que Smart n’avait pas proposé de nouveau modèle. Une éternité dans le monde de l’automobile. Le vide est aujourd’hui comblé avec l’intrigant #1, un SUV premium aussi performant qu’attractif. C’est la bonne surprise de cette fin d’année.

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On aurait pu penser que Smart saisisse l’opportunité offerte par le virage du tout électrique pour s’imposer comme l’un des leaders du véhicule urbain moderne. Au ralenti ces dernières années, la filiale de Mercedes, qui n’a pas sorti de nouveau modèle depuis 8 ans, n’a pourtant pas profité immédiatement de cette planche de salut créée par le contexte environnemental. Pour autant, Smart n’a pas renoncé à toute velléité. Le constructeur allemand cachait même bien son jeu, préparant dans la discrétion la plus complète la contre-offensive. Le #1 (prononcez « hashtag one ») qui, comme son nom l’indique, entend bien jouer à fond la carte de la modernité et de la technologie, est en effet la bonne nouvelle de cette fin d’année.

Avec ses 4,27 m de long pour 1,64 m de haut, le SUV est de loin le véhicule le plus grand produit par Smart. Le nouveau venu place ses jantes stylisées dans la trace de la DS3 E-Tense ou du Hyundai Kona électrique – autant dire une catégorie loin des standards du constructeur. Esthétiquement, le #1 est une réussite. Rare sont les propositions stylistiques qui arrivent à exprimer une extrême modernité, sans tomber dans l’outrance futuriste. Avec son étonnant pavillon flottant, ses formes rondes, mais tout de même marquées, sa garde au sol basse et ses optiques reliées par un bandeau lumineux, discrètes mais perçantes, la Smart arriverait même à faire de l’ombre au design toujours maîtrisé des Mini, rivales directes désignées. Mention spéciale aux poignées affleurantes qui ne se déploient que lorsqu’on approche la clé ou le smartphone associé.

Premium avant tout

À l’intérieur, les prétentions premium se confirment. La planche de bord horizontale, avec l’écran numérique 12,8 pouces qui sert de centre de contrôle, la qualité irréprochable des matériaux et des assemblages, ainsi que l’arsenal technologique (conduite autonome de niveau 2, connexion Apple Car Play et Android Auto, reconnaissance vocale, contrôle à distance via le smartphone, etc.) ne laissent aucun doute : le #1 est un véhicule haut de gamme. Les passagers sont choyés avec un bel et confortable espace à vivre. Moins les bagages (coffre de 313 l), le SUV allemand ne brillant pas en tant que véhicule familial.

Côté technique, Mercedes a misé sur son association avec le chinois Geely, qui date de 2020. La configuration retenue a de quoi impressionner. C’est un moteur de 272 ch qui officie, développant 343 Nm de couple. Par comparaison, l’e-2008 embarque un moteur de 136 ch. Le tout est porté par une batterie de 66 kWh, offrant une autonomie de 420 à 440 km selon les versions. Le 0 à 100 km/h est avalé en 6,7 s, tandis que la vitesse maximale est bridée à 180 km/h. Le #1 enterre ici la concurrence : pour la Peugeot e-2008, c’est 9 s et 150 km/h, pour pas beaucoup moins cher, contre 7,9 s et 167 km/h pour le Hyundai Kona, plus onéreux ! Il existe même une version Brabus 4×4 qui embarque un second moteur électrique pour une puissance totale de 428 ch (3,9 s pour le 0 à 100 km/h).

Smart a bien caché son jeu, mais sa nouvelle carte frappe fort ! Le ticket d’entrée demeure toutefois élevé. Comptez 39 990 € en entrée de gamme, 44 790 € pour la finition la plus élevée et 47 490 € pour la déclinaison sport Brabus. Le prix d’un atout maître.