Sur la route du bretzel avec Jenny

Deux camions Jenny Bretzel sillonnent les marchés de Brumath à Oberbronn, conduits par Jenny et son mari Dimitri, basés à Monswiller près de Saverne. Un changement de direction radical que Jenny a enclenché après le covid.

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Jenny et Dimitri sillonnent les marchés avec leurs camions à bretzels.

La journée démarre à 5h30 avec le chargement du camion, pour filer à 6h30 sur le marché du jour, parfois doublé l’après-midi jusqu’à 19h. Passée d’un travail en équipe dans les cuisines de l’hôpital de Saverne pendant dix-sept ans à 60 heures de travail par semaine, samedi et dimanche compris, Jenny fait désormais ce qui lui plaît.

« J’ai commencé par un apprentissage en boulangerie, et je voulais retourner à la vente sans forcément penser aux marchés ». Avec le covid, « l’ambiance se dégradait », et le bouche-à-oreille aidant, Jenny et son mari décident de racheter la société de leurs voisins, Bretzel Sylvie.

72h pour un bretzel

Après quatorze ans sur les routes, Sylvie et Michel passent ainsi la main à Jenny et Dimitri en 2020. Lui poursuit une activité de chauffeur-livreur « pour compléter ». Ils reprennent leurs places de marché, les brocantes, l’événementiel, les livraisons, et ajoutent le théâtre alsacien. Mais gagent surtout sur leur atelier de fabrication artisanale : « Il faut 72 heures pour fabriquer une bretzel, depuis la pâte, les levées, le façonnage en boule de 100g puis en forme de bretzel, le bain de bicarbonate de soude, et la congélation par paquets de 20 », détaille Jenny. Pas étonnant que la plupart des boulangeries les achètent en gros par manque de rentabilité! Si la patronne avoue mettre « une touche secrète dans la recette », elle personnalise aussi : pavot, sans sel…

La cuisson sur place, un gage de fraîcheur ! / ©Dr

De toute façon, « ceux qui y ont goûté reviennent ». Par l’odeur alléchés, puisqu’ils sont cuits sur place, les habitués repartent aussi avec des malicettes, allongées ou celles apéro en forme de cygne ou crocodile, des croissants pour le petit déjeuner et des beignets en saison. « La bretzel choco, notre spécialité » vient compléter l’offre : conçue en famille,
« à partir d’une pâte feuilletée, avec du chocolat à tartiner, des noix de pécan caramélisées et des perles de sucre », elle est déclinée sous forme de bretzel individuelle. Reste à savoir si on dit une ou un bretzel ? « La maîtresse de mon fils pense que les deux sont possibles, sourit Jenny. Il suffit d’en commander cinq pour régler le problème ! »

Marchés :
– mar. Oberbronn 8-12h,
– merc. Brumath 8h-12h (ou Diemeringen 1er merc. du mois) et Monswiller 15h30-19h,
– jeu. Saverne 8h-12h,
– ven. Phalsbourg 8h-12h,
– sam. Ingwiller 8h-12h et Saverne 15h30-19h.
– Sur commande au 06.95.67.37.86.

Le chiffre : 7000

C’est le nombre de bretzels fabriqués par Jenny et Dimitri chaque mois dans leur atelier, sans oublier les 1500 malicettes.