Sur le tournage du clip de Tom Mathis et Cristina Maria Sieber

Tom Mathis, le Wissembourgeois qui a grandi à Neewiller-près-Lauterbourg, le roi du schlager alsacien, a tourné un clip en ce début septembre très ensoleillé, à La Petite France de Strasbourg. Maxi Flash était là pour immortaliser ce moment unique, une Suissesse et un Français chantaient ensemble pour la première fois dans le milieu du schlager (du verbe allemand schlagen, « frapper, taper », un style de musique très populaire).

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©Eric Genetet

Le clip, réalisé par Steve Maire (3e collaboration avec Tom Mathis) et le single « Blind vertraut » qui signifie « confiant aveuglément » et qui figurera sur le deuxième album de Cristina Maria Sieber, sortiront simultanément cet automne. 

Cristina mène une belle carrière en Allemagne et en Suisse où son premier album a bien marché. Pour son nouveau disque, prévu pour 2020, l’artiste suisse cherchait à faire un duo avec un homme.Tom Mathis, qui lui aussi mène une belle carrière et qui a signé dans la même maison de disques (Zoom music), était tout trouvé. 

Ils ne se connaissaient pas avant le tournage, ce qui ne les a pas empêchés de trouver immédiatement une grande complicité :
« Je suis très heureuse de travailler avec Tom, ça se passe très bien, nous avons plusieurs points communs, par exemple le fait d’avoir fait des études de marketing. Nous avons créé des liens très facilement, nous sommes des personnes simples qui partagent la passion de la musique. J’espère que nous retravaillerons ensemble bientôt », affirma la chanteuse en retirant son pull beaucoup trop chaud pour cette fin d’été qui frôlait les 30°C, mais l’histoire de la chanson se passe en automne. 

Pour Tom Mathis, radieux, le plaisir de travailler avec Cristina fut total. Les fans des deux artistes attendent maintenant le résultat.  


6 questions à Tom Mathis 

MF : Comment êtes-vous tombé dans la musique ? 

TM : J’ai commencé tout jeune. J’avais 5 ou 6 ans quand j’ai commencé à aller à l’harmonie avec mon père en tant que clarinettiste. A partir de mes 18 ans, j’ai fait de la scène avec différents orchestres dans la région. J’ai pratiqué plusieurs instruments, j’animais des soirées dansantes dans toute l’Alsace, la Lorraine et l’Allemagne. Mais ma carrière solo a démarré en 2012, quand j’ai été finaliste du télé-crochet Immer Wieder Sonntag sur la première chaîne allemande. 

MF : Qu’écoutaient vos parents quand vous étiez petit ?

TM : Un peu de tout ! Beaucoup de musique populaire, du schlager et de la volksmusik. Etant du nord de l’Alsace, j’ai baigné dans cette culture bilingue et c’est ce qui me plaît aussi dans cette musique. C’est pour ça que je veux défendre le fait de faire parfois un album en allemand et parfois un album, en tant que compositeur, en français. 

MF : Et vous, qu’écoutez-vous en ce moment ? 

TM : De tout aussi. J’écoute beaucoup de titres actuellement en schlager parce qu’on travaille sur des nouveaux projets et j’essaye de m’inspirer d’autres artistes. En parallèle j’écoute beaucoup de pop et de variété française : Les Trois Cafés Gourmands, Amir, Roch Voisine…

MF : Comment trouvez-vous l’inspiration ? 

TM : Souvent quand je compose, c’est une mélodie que j’ai subitement en tête, parfois quand j’ai mon fils dans les bras. Dès que je suis inspiré je chante dans le dictaphone de mon téléphone, puis j’arrange la mélodie à l’ordinateur et je joue au clavier. 

MF : Que répondriez-vous aux détracteurs qui estiment que votre musique est ringarde ? 

TM : Chacun ses goûts ! (rires) On est aujourd’hui dans du schlager relativement pop, loin des Hansi Hinterseer et autres anciens schlager. ça peut paraître ringard pour certains, notamment à travers la langue allemande. Mais je pense que ça plaît beaucoup aux jeunes et à tous les âges. Alors chacun ses goûts ! 

MF : Peut-on dire que la relève de Frank Michael est assurée ? 

TM : On verra dans quelques années (rires). En tout cas, je me souhaite de toujours avoir cette passion pour la musique et de continuer de la défendre.