Vous avez repris le club en septembre 2022. Quelle était sa situation à votre arrivée ?
Paolo Spagnulo : Je suis arrivé à cette date en tant que directeur sportif salarié, alors qu’il n’y avait quasiment plus d’haltérophiles. Pendant le covid, l’ancien président a démissionné et le club traversait une période sombre. Aujourd’hui, nous avons su rebondir. Nous comptons plus de 150 licenciés. La salle a été modernisée, nous avons acheté du nouveau matériel et nous avons même organisé les championnats départementaux en janvier. Auparavant, plus rien n’était fait. Ça nous tenait à cœur de remettre la machine en marche. Nous avons décrété d’organiser une compétition majeure de ce type chaque année. Nous avons formé un bon groupe et trouvé une bonne organisation. Ce n’est que du positif.
Le quotidien des athlètes s’est aussi nettement amélioré !
Paolo Spagnulo : Oui. Avec la restructuration du club, ils ont pu retrouver un véritable suivi sportif et davantage d’entraînements encadrés. Aujourd’hui, ils sont tous motivés et s’entraînent dur. Ayant connu le sport de haut niveau, j’essaie de leur apporter une certaine rigueur et une expérience. Dans les championnats fédéraux, qui représentent en quelque sorte « la Ligue 2 de l’haltérophilie », nos athlètes se sont illustrés, avec un titre et une cinquième place.
Et en championnat de France ?
Paolo Spagnulo : C’était la meilleure saison du club depuis sa création. Nous avons fini en beauté avec le championnat de France, le dernier week-end de mai, à Vaulx-en-Velin. Cinq athlètes du SHC étaient qualifiés et nous avons décroché quatre médailles. Camille Dul, en U20 -45 kg, a remporté le titre de championne de France. Sa petite sœur, Lucia, déjà championne fédérale, a échoué à la barre pour la 3e place et termine 5e. Dans l’autre fratrie, celle des Corbethau, Eva a terminé 5e aux championnats fédéraux. Amélie, elle, a fini 2e grâce à une barre à 70 kg à l’épaulé-jeté. Loane Kennel, en U15 -55 kg, a remporté le bronze. Chez les garçons, Aymeric Geiger s’est illustré. C’est un athlète prometteur qui n’a même pas encore quatorze ans. Pour sa première participation aux championnats de France, il est parvenu à remporter la victoire. Il se classe aussi 2e meilleur IWF masculin. À son âge, il a réussi à soulever les 100 kg à l’épaulé-jeté. Il n’y en a pas beaucoup qui sont forts comme lui à son âge, hormis les internationaux. Il faut aussi souligner le travail de tous les autres athlètes du club comme Clara Matter-Bianchi, Ethann Busch, Matteo Delucchi, Jarod Vergnaud, Thibault Missburger, Cédric Knittel, Léo Wencker ou encore Tommaso Spagnulo.
Qu’est-ce qui les attend à la reprise ?
Paolo Spagnulo : À la rentrée, le niveau de la compétition montera crescendo (départemental, Alsace, Grand Est et national). Les épreuves s’enchaîneront tous les mois. Avec notre nombre d’athlètes important, nous pourrons recréer des équipes masculines et féminines, ce qui n’était pas possible la saison dernière.
