Fabriqué dans l’usine Ford de Cologne sur la plateforme MEB empruntée à Volkswagen, ainsi que quelques éléments de la planche de bord, l’Explorer est 100 % allemand et électrique. Avec un style très apparenté à son grand frère américain mais avec 50 cm de moins en longueur, 13 en largeur et 15 en hauteur, il dispose d’une identité et d’un caractère qui lui sont propres.
Confortable et pratique
Dans l’habitacle, le confort et la facilité d’usage ont été privilégiés. Il y a bien des plastiques durs sur la planche de bord et les panneaux de portes, mais c’est bien fait et ajusté. Tous les matériaux utilisés sont qualitatifs et flatteurs. La sellerie offre un très bon maintien et les tissus recyclés et recyclables sont agréables à l’œil et au toucher. Du partenariat avec VW, l’Explorer n’a en fait hérité que de peu de choses comme le commodo sélecteur de marche et le petit combiné d’instruments digital de 5,3 pouces derrière le volant, les commandes de vitres énervantes (deux boutons pour les 4 vitres), et la barre tactile permettant de régler le volume. En revanche, nous n’avons pas vraiment été emballés par les doubles fonctions des vitres électriques avant et arrière et les commandes des rétroviseurs électriques peu pratiques l’usage. C’est au centre de la planche de bord que l’Explorer se démarque des autres avec son écran tactile vertical de 14,5 pouces qui coulisse en hauteur pour s’adapter à la vue du conducteur et abrite un casier secret verrouillable à la fermeture du véhicule. Cet écran est animé par un système d’infodivertissement compatible sans fil Apple CarPlay et Android Auto intuitif, moderne et fluide, entièrement personnalisable grâce à ses widgets et raccourcis disposant de la navigation connectée, d’un planificateur d’itinéraires et gestion des points de recharge.
Grâce à son empattement de 2,767 m, l’Explorer offre un espace royal aux passagers arrière. Côté pratique, outre une multitude de rangements très vastes, les passagers avant sont gâtés avec une « MegaConsole » centrale d’un volume de 17 l, dotée de 2 porte-gobelets amovibles, 1 chargeur par induction pour smartphone et 2 ports USB C avant et arrière. Quant au coffre, une fois la banquette arrière rabattue, il passe de 450 à 1 422 l.
Confort et dynamisme
Malgré un poids supérieur à 2 tonnes en fonction des motorisations, finitions (2 niveaux) et options (7 dont la pompe à chaleur, les sièges massants et un pack Premium à 3 600 €), l’Explorer s’avère confortable à la conduite et plutôt dynamique. Que ce soit en 2 ou 4 roues motrices, on ressent toujours une priorité donnée à la propulsion mais les mouvements de caisse sont parfaitement contrôlés. Les suspensions sont certes un peu fermes mais on apprécie la précision des trajectoires malgré une direction un poil trop légère, que ce soit sur des voies rapides ou de petites routes sinueuses. Et en ville, on a beaucoup apprécié son rayon de braquage qui rend les manœuvres faciles.
Pour être parfait, il aurait fallu qu’il soit doté d’un mode de conduite One pédale et que le freinage soit un peu plus incisif. Enfin, côté consommation, lors de notre essai au volant de la version propulsion 286 ch/77 kWh essentiellement fait de routes départementales et de voies rapides, nous avons noté une moyenne de 17 kWh/100 km, ce qui laisse présager une autonomie d’environ 450 km bien moindre que les 602 km annoncés par Ford. Cela dit, on ne saurait trop conseiller aux futurs acquéreurs de prévoir d’ajouter l’option à 1 150 € de la pompe à chaleur, qui préserve au mieux l’autonomie par temps froid. Pour la recharge, il faut compter 26 ou 28 minutes selon la version pour passer de 10 à 80 %,
ce qui est plutôt rassurant à condition de tomber sur la bonne borne rapide et au bon moment.
L’Explorer est proposé en 4 motorisations : Standard Range, 170 ch alimenté par une batterie de 52 kWh à 43 900 €, Extended Range en propulsion arrière avec un moteur de 204 ch et une batterie de 79 kWh pour 45 900 € ou un moteur de 286 ch et une batterie de 77 kWh au tarif de 46 900 €, Extended Range AWD avec moteur de 340 ch avec une batterie de 79 kWh en quatre roues motrices vendue 53 900 €.