S comme Selfie.
Le plaisir des vacances : faire saliver au moyen de selfies partagés illico sur les réseaux sociaux. Mais autant prendre en photo le paysage paradisiaque, plutôt que de gâcher la vue de la piscine avec un gros orteil. Même si une photo de site s’appelle une carte postale, elle a plus de charme qu’un modèle de pédicure… Pas mieux en haut : bouche en cul de poule, amygdales visibles ou l’impression de paralysie maxillaire faciale. Et comme dans un groupe, tout le monde lève les bras, les pouces en l’air, il y en a toujours un dont on ne voit pas la tête !…
Quand je prends un selfie, on voit aussi mon pouce. Mais c’est tout : il est toujours devant l’écran quand j’appuie. Bref, les vacances sans smartphone, y’a pas photo !…
F comme Férié.
François Bayrou parlerait encore moins vite qu’on ne pensait. Il n’avait pas encore fini sa phrase au sujet d’« éventuelles spécificités à prévoir pour l’Alsace », qu’avec le tollé provoqué, on n’a pas entendu : « Il n’est pas question de toucher aux jours fériés ». Même avec deux en moins, il nous en restera toujours deux en plus, preuve que nous Alsaciens sommes des Extrawirschtle. Des « saucisses spéciales »,
comme les knacks qui ne se mangent que par paire. Oui une paire comme les deux jours fériés en plus que le reste du pays. Mais la fin du 8-Mai férié ne permettra plus, comme le 11-Novembre, d’aller narguer driewe en faisant des courses.
G comme Gardien.
Avez-vous vu cette offre d’emploi ? On cherche un gardien pour le Haut-Koenigsbourg, l’occasion de vivre dans un T3, au sein du château qu’on a pour soi. J’aurais bien répondu à l’annonce s’il ne fallait pas s’occuper de plomberie, d’électricité et autres travaux dont je suis incapable. Et quand j’ai vu que c’est la Collectivité européenne d’Alsace qui recrutait, j’ai compris : là, on n’a même pas encore trouvé la clé ni l’issue pour sortir du Grand Est. Ce serait un symbole d’installer le siège de la CEA : oui, le monument où a été tourné…
La grande illusion.
