À la chasse à l’éco-anxiété !

Initialement investie dans un projet de conciergerie digitale et écoresponsable, pour faciliter la vie des parents, Anne Duchemin d’AnneSo’LaFée a décidé de s’attaquer à l’éco-anxiété. Pour ce phénomène de plus en plus fréquent, elle a créé un atelier, pour sensibiliser, redonner confiance et véhiculer un message déculpabilisant.

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Anne a pu tester l’atelier en entreprise, comme ici chez FEMS 360. / ©drv

En lançant son projet de conciergerie, Anne a discuté avec de potentiels utilisateurs. Au fil des discussions, elle a vite décelé qu’il y avait un problème émotionnel :
« Les parents avaient toujours l’impression de ne pas en faire assez sur le plan transition écologique, qu’il y avait une certaine paralysie vis-à-vis des injonctions du gouvernement, des médias ou même de leur entourage, explique Anne. J’ai constaté que ces personnes en font beaucoup, mais elles lâchent au bout d’un moment, dans l’incapacité de continuer leurs efforts sur le long terme, et sont fatiguées de la situation. Certaines arrivent même jusqu’au burnout militant, que l’on peut aussi appeler burnout vert », poursuit-elle. De ce constat, Anne a participé au Hacking Health Camp au printemps dernier et le thème de l’éco-anxiété s’est dégagé : « Ce n’est pas une maladie, mais elle peut mener à des troubles psychiques sévères ».

Un atelier, des réponses

Pour s’attaquer à ce phénomène, elle a monté un atelier. D’une durée d’1h30, il peut accueillir entre 15 et 20 personnes, « de tous les âges, car tout le monde est concerné ». Il se découpe en plusieurs étapes : « Les objectifs sont de sensibiliser, de véhiculer un message déculpabilisant, de redonner confiance en soi, de se reconnecter à ses valeurs et d’écouter l’autre », détaille Anne Duchemin. Tout au long de l’atelier, il y a du travail individuel ou de groupe. Dans un premier temps, ce sont les collectivités, comme le CPTS Mossig et Vignoble et le PETR de Saverne, qui ont été intéressées : « J’ai décroché une subvention de l’Eurométropole de Strasbourg pour réaliser une quinzaine d’interventions sur son territoire ». Dans un second temps, elle vise aussi les entreprises, ce qui représente le gros de son travail actuel. De ses premières expériences, Anne est satisfaite : « Les participants en sont sortis rassurés. Je crois que mon message fait écho auprès d’eux », conclut-elle.