Alsace – Elles facilitent le maintien à domicile

Elles, ce sont Véronique et Julie, fondatrices de 123 Je reste chez moi, une entreprise qui apporte conseils et accompagnements à ceux qui souhaitent rester chez eux le plus longtemps possible.

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Julie et Véronique, fondatrices de 123 Je reste chez moi. / ©ld

L’idée de développer ce service est de Véronique, décoratrice de métier, qui voyait que ses parents vieillissaient : « Pour eux, j’ai commencé à aménager quelques bricoles pour rendre leur logement plus fonctionnel. Je ne trouvais personne autour de moi qui proposait un tel service », explique-t-elle. Julie, elle aussi investie dans la décoration, a croisé sa route : « Pour des clients, je réalisais des plans de menuiserie. Je devais conjuguer avec des besoins spécifiques d’aménagement, notamment pour des handicapés, d’où mon intérêt pour le projet de Véronique », raconte Julie.

Les deux femmes se sont vite associées et ont créé 123 Je reste chez moi. À leurs clients, elles proposent un accompagnement personnalisé pour repenser l’aménagement de leur espace de vie, tout en tenant compte des spécificités de chacun. Ainsi, elles souhaitent anticiper les situations à risque, aussi bien pour les personnes handicapées que les aînés en manque d’autonomie : « Nous ne cherchons pas à nous substituer aux ergothérapeutes. Nous sommes dans le beau. Nous souhaitons que nos clients puissent vieillir dans un univers qui leur plaît, tout en gardant une certaine autonomie et en maintenant un lien social. L’ergothérapeute, de son côté, sera dans le fonctionnel, dans le médical. D’ailleurs, sur un chantier, nous pouvons très bien faire appel à leurs services ».

Après un premier rendez-vous de diagnostic, elles proposent des aménagements sur des plans 3D de n’importe quelle pièce de la maison : « Libre aux clients de s’arrêter là et de mener les travaux comme bon leur semble, mais nous pouvons aussi les accompagner, nous tourner vers des artisans spécialisés et réaliser un suivi des transformations. »

Anticiper avant de guérir

Après 65 ans, une personne sur trois est victime de chute chaque année. Le mot d’ordre de Véronique et Julie est d’anticiper : « Il est possible d’y penser à 60 ans, pour préparer le plus tôt possible son avenir. Ainsi, le coût des aménagements pourra être réparti sur la durée et vieillir coûtera moins cher ». Pour elles, les personnes âgées constituent une cible compliquée : « L’acceptation de l’âge est difficile. Beaucoup préfèrent continuer à vivre dans l’inconfort que de se faciliter la vie. Certains pensent pouvoir continuer à le faire mais ils n’y arrivent pas. Ils ont une certaine fierté », conclut Julie.