Au coin du feu avec Delphine Wespiser

Chaque mois dans Maxi Flash, Steve Maire reçoit une personnalité alsacienne, au coin de son feu. La série commence avec son amie, l’ex-Miss France Delphine Wespiser. Direction le Sundgau, la région natale de Delphine.

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Delphine Wespiser, plus vraie que nature. / ©DR
Steve Maire : Tu te souviens de notre première rencontre ? C’était en 2013 ou 2014, tu étais dans le jury d’un concours de jeunes talents. Tu es venue vers moi et tu m’as dit : « On ne se connaît pas, mais moi je te connais, je te regarde sur Alsace 20 ». Tu as ajouté que tu avais regardé ma série Steve Maire dans tous ses états, et que ça t’avait fait du bien, car à l’époque ça n’allait pas trop avec ton chéri.

Delphine Wespiser : Je ne me souviens pas de t’avoir dit ça, mais je me souviens très bien d’avoir regardé tes vidéos dans mon lit, que je les ai enchaînées et que oui, elles m’ont fait du bien. Et maintenant je peux le dire, tu es mon meilleur ami.

SM : Ça fait plaisir !

DW : Dix ans plus tard, c’est fou d’avoir une complicité comme ça avec quelqu’un, c’est beau.

SM : C’était après l’élection de Miss France. À quoi as-tu pensé à ce moment-là, lorsqu’Alain Delon a annoncé que tu étais Miss France ?

DW : À ma famille et mes amis. J’ai pensé à tout mon village, ici dans la salle polyvalente ; il y avait plein de gens devant un grand écran, assis à des tables avec des nappes Crédit Mutuel, ils ont dû crier tous ensemble, comme une victoire en coupe du monde. Mais, en regardant les images, j’ai encore du mal à réaliser que j’ai été, un soir, l’élue des Français, en direct. C’est tellement énorme, que l’on a du mal à se dire oui, c’est bien moi.

SM : Tu t’es servie de ça pour faire ce que tu avais envie de faire, tu as évolué rapidement !

DW : Depuis toute petite, je fais les choses comme je les sens. Jamais pour faire plaisir aux autres, juste comme je les sens, ce que je pense juste et ce qui me ressemble. Je pense avoir une bonne étoile, on est en équipe toutes les deux, parce que tout roule.

SM : Je peux confirmer, tu es quelqu’un de vrai. C’est pour cela que je t’ai toujours défendue par rapport à ce qui s’est passé dans les médias cette année. Tu as de l’honneur, de la dignité, tu dis ce que tu penses, même si tu te fais défoncer la gueule. Tu es quelqu’un de vrai, c’est rare aujourd’hui.

DW : Cette période, avant les élections, a été tellement compliquée… Je suis tellement en mode amnésie… J’aimerais bien, un jour, reprendre mon téléphone et regarder les messages que j’ai reçus. Je ne m’en souviens pas vraiment, c’était tellement embrumé. C’est important de voir qui sont les personnes qui t’enfoncent lorsque tu es vraiment au fond et celles qui essayent de te relever. Toi, tu as manifesté un soutien public et je ne l’oublierai jamais. Dans ma vie privée, soit les gens m’adorent, soit ils ne me connaissent pas, parce que je m’ouvre uniquement aux gens que je kiffe. Je ne sais pas si c’est le signe du capricorne qui fait cela, mais disons que je choisis les personnes à qui je fais confiance, et je donne tout.

SM : Tu es très proche de ta famille. Ton grand-père était encore là lorsque tu as été élue Miss France, tu peux nous en parler ? (Steve lui montre une photo de Delphine avec son grand-père)

DW : Il était très fier, mais il ne m’a jamais fait de compliments sur mon physique. Il ne comprenait pas comment j’avais pu gagner, il me disait « avec tes jambes en X… », je n’ai pas l’impression d’avoir les jambes en X mais bon. Lui, il était juste avec sa petite fille, il était content d’être dans le journal avec moi parfois. Il y a des âmes qui restent pour une autre vie.

SM : Juste avant cet entretien, ton père m’a dit qu’il était fier de toi…

DW : On est une famille très pudique, on n’exprime pas beaucoup nos sentiments. Avec mon grand-père je ne l’étais pas, et j’espère que le jour où j’aurai des enfants, je ne serai pas pudique, c’est tellement important de dire aux autres qu’on les aime, parfois, on n’y arrive pas.

Steve Maire et Delphine Wespiser dans le jardin de ses parents. / ©DR
SM : C’est avec ton père que tu as commencé la photo ?

DW : Le soir, on allait prendre des photos dans le jardin. C’est là que j’ai appris à prendre la pose. Je crois qu’il faut toujours garder une part d’émerveillement, moi je me sens plus proche de l’enfant que j’étais, que de l’adulte que je suis devenue. C’est pour cela que je peux m’émerveiller sur un coucher de soleil, sur une coccinelle. Je m’entends très bien avec mon filleul avec qui je joue au loup ou à cache-cache, et ça me fait kiffer de fou. La vie est plus douce quand tu gardes tes yeux d’enfants.

SM : Tu as repris TPMP sur C8, c’est important pour toi ?

DW : Oui, je m’y sens bien, je peux donner mon avis. J’ai besoin de le faire. Soit les sujets ne m’intéressent pas et je n’en parle pas, soit ça m’intéresse et ça vient du ventre. Ce ne sont pas des choses qui sont très réfléchies, je parle toujours avec le cœur.

Propos recueillis par Steve Maire