BYD Seal, les grandes ambitions

L’électrique rebat en profondeur les cartes de l’industrie automobile. De nouveaux acteurs, historiquement spécialisés dans les batteries ou les composants électroniques, profitent d’une fenêtre de tir unique dans l’histoire de la gent carrossée pour faire leur entrée fracassante sur le marché à moindre coût. C’est le cas de BYD, porte-étendard des forces chinoises, comme en témoigne sa remarquable Seal.

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L‘avènement de la mobilité électrique transforme radicalement l’industrie automobile, bousculant les acteurs établis et laissant place à de nouveaux compétiteurs. La simplification de la conception et de la fabrication des modèles électriques ouvre une fenêtre de tir inédite pour accéder au marché. La mobilité électrique offre ainsi une occasion unique pour les start-up et les entreprises de divers horizons, notamment les géants de la technologie, comme Tesla et les fabricants chinois, de bousculer l’industrie. BYD, l’un des grands noms de la nouvelle armada de l’empire du Milieu, a bien l’intention de saisir sa chance, comme en témoigne sa nouvelle Seal.

Vitrine technologique

Celle qui vient directement empiéter sur les platebandes de la Tesla Model 3 marque les esprits dès le premier regard. La belle semble avoir été forgée par l’océan lui-même, avec ses lignes d’une extrême fluidité. Il ne s’agit pas ici que d’un effet de manche, puisque ce parti pris dessine un profil aérodynamique remarquable, avec un Cx sous 0,22. Cette allure dynamique évoque des modèles comme le Porsche Taycan et la Tesla Model 3, mais crée une personnalité singulière marquée.

La Seal affiche quelques éléments distinctifs, tels que la mosaïque de points chromés sur les custodes et le diffuseur arrière façon voiture de course. L’habitacle est une véritable vitrine technologique. La proposition brille par l’utilisation de matériaux de qualité, tel que le daim artificiel. Les passagers bénéficient d’un confort impeccable grâce à de spacieux sièges baquets. Mention spéciale également pour le vaste toit panoramique ! Le duo d’écrans flottants, dont un de 15,6» pivotant, l’affichage tête haute, la recharge par induction, les caméras à 360°, le système audio haut de gamme Dynaudio avec 12 haut-parleurs et les éléments de conduite autonome procurent un effet « waouh » indéniable.

Dévoreuse d’asphalte

La Seal repose sur la plateforme électrique e-Platform 3.0 de la marque, qui intègre des batteries Blade LFP de 82 kWh. Cette configuration offre une autonomie de 520 km WLTP pour les modèles à deux moteurs et 570 km pour les modèles à propulsion arrière. La berline est dotée d’un chargeur embarqué de 11 kW et supporte la charge rapide DC jusqu’à 150 kW, permettant de recharger la batterie de 30 à 80 % en 26 minutes. La direction est directe, l’amortissement piloté ferme et l’on est bluffé par l’agilité de ce beau bébé dans les manœuvres. Mais ce sont les accélérations qui impressionnent le plus. La Seal atteint les 100 km/h en seulement 3,8 secondes pour la version bimoteur de 530 ch ! Ça pousse très fort !

Le prodige chinois ne brade toutefois pas ses bonnes prédispositions. BYD joue la carte du suspense concernant les tarifs qui seront communiqués durant l’été, juste avant la commercialisation en septembre. Le ticket d’entrée devrait toutefois dépasser les 50 000 €, compte tenu du prix de la BYD Atto 3 lancée à 43 690 € en France. Le constructeur chinois devra néanmoins rester prudent : Tesla vient de baisser les tarifs de sa Model 3 à 41 990 €… la marge de manœuvre est donc réduite..