Camille Knab, comportementaliste canine, mordue par la passion

À la sortie de Hœrdt, sur la route de Geudertheim, “Le chien d’une vie” s’affiche sur le grillage d’un terrain d’agility : les élèves à quatre pattes de Camille Knab, éducatrice-comportementaliste canine, viennent s’y entraîner.

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Camille Knab et Ohanna sur le terrain d’agility de son entreprise Le chien d’une vie. / ©DR

Entre nuages et soleil, ses poils longs au vent, Ohanna, un magnifique berger allemand de trois ans, est assise sagement dans l’herbe. « C’est ma chienne de travail, elle m’aide à éduquer les autres, sourit Camille Knab. Avec elle, je n’ai pas fait d’erreur, j’avais les connaissances ». Elle fait allusion au « problème d’éducation du bouledogue français de [son] compagnon, qui voulait attraper tous les autres chiens du monde ». C’est ainsi qu’elle rencontre une éducatrice canine en Normandie chez qui elle va se former, avant de rejoindre le comportementaliste Tony Sylvestre en Espagne.

Alors qu’elle travaillait dans le SAV, la jeune femme de 31 ans décide de changer de voie. Elle fonde “Le chien d’une vie” en mars 2020 et installe son terrain d’agility à Hœrdt. « Il ne suffit pas d’aimer les chiens, mais aussi les gens », estime-t-elle. C’est pourquoi elle propose également des cours collectifs et du man-training : « Il s’agit de dépense mentale pour le chien, mais aussi de confiance et de plaisir pour le maître ».

Hurler ne sert à rien

Camille travaille toujours dans « la bienveillance et le respect du chien, et émotionnellement avec l’humain : c’est un binôme avec 30% de chien et 70%
d’humain ». Hurler, par exemple, ne sert à rien, si ce n’est montrer qu’on n’est « pas stable émotionnellement ». Logiquement, « si moi je n’ai pas peur, le chien n’a pas de raison d’avoir peur ». Mais pour être au plus près de la réalité, la comportementaliste va faire « un bilan à domicile, car observer est différent de raconter, et les réactions du chien ne sont pas les mêmes en club canin ».

Elle cite la mauvaise expérience d’un beauceron qui s’est retrouvé plaqué au sol parce qu’il avait sauté pour saluer son maître. « Cela signifiait une mise à mort pour le chien, qui s’est mis à grogner pour qu’on le laisse tranquille, jusqu’à ne plus laisser entrer ses maîtres. » Un élan de solidarité avec une dizaine de bénévoles s’est alors mis en place pour le rééduquer, avec de nombreux passages devant le chien. « Un mois après, il se promène en ville sans problème, et va au panier s’il veut la paix. » Répétition, attitude, gestuelle sont ses crédos mais avant tout, « il faut bien choisir son chiot » rappelle-t-elle.

Contact : Le chien d’une vie sur Facebook et www.lechiendunevie.fr/