Clubs de basket : triez et donnez !

C’est un cri du cœur lancé par Laurent Buffler, un membre du comité du club de basket de l’Unitas Brumath. En vacances au Bénin, il a rencontré un ancien entraîneur de basket qui lui racontait les rencontres des écoliers entre les « sans maillot » et les autres. Alors Laurent a eu une idée.

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Le sport reste un langage universel, quelles que soient les conditions / ©Laurent Buffler

Maxi Flash : Vous lancez une collecte de maillots de basket pour la région de Ouidah, au Bénin… Comment est né ce projet ?

Laurent Buffler : On est parti en vacances avec l’agence Double Sens, qui propose un vrai échange avec les populations locales, on dort chez l’habitant, etc. On avait un guide sympa qui nous a fait faire le tour du village, et il nous disait qu’il organise chaque année un tournoi de basket pour les enfants, avec des petits cadeaux. Ils ont un terrain de sport avec un panneau tout rouillé où ils mettent le score à la craie, et pour se reconnaître, c’est les « sans maillot » contre les autres… Là, je me suis dit qu’on pouvait faire quelque chose, parce que rien que chez nous à Brumath, on a fait le tri et on a plein de vieux jeux de maillots qu’on n’utilise plus. J’en ai parlé ici, et le club n’y a pas vu d’inconvénient.

Vous avez déjà eu des retours ? Quels sont les objectifs ?

J’ai envoyé au CD67 mi-juillet qui l’a publié sur Facebook le 1er août. Pour l’instant, j’ai le club de Kogenheim qui m’a contacté pour savoir où déposer le matériel. Je ne sais pas du tout si ça va prendre ou faire un flop, c’est un galop d’essai. On aura peut-être une montagne de maillots… ou peut-être trois sacs ! Là où nous étions, les enfants sont 50 par classe de niveau, ça fait déjà 250 élèves, donc si on arrive à 25 jeux de maillots, c’est déjà
énorme ! Après, si on peut en donner aux autres sports co, c’est bien aussi. Vue la chaleur, je pense que des petits footballeurs n’auront pas de problème avec le fait de jouer sans manche (rires). Après, une fois qu’on aura récupéré le matériel, il faudra trouver une solution pour l’envoi. Si une entreprise locale veut participer au financement…

©DR

Et comment se porte l’Unitas Brumath ?

C’est un club qui vit avec pas grand-chose, où tout le monde est bénévole. On est face à Souffel, Gries, Haguenau… Je suis admiratif de nos éducateurs qui passent beaucoup de temps bénévolement au club. Il faudrait qu’on arrive au moins à les indemniser pour les déplacements, mais on a le budget d’un petit club de village dans une ville de 10 000 habitants. La mairie estime qu’elle en fait assez en nous mettant à disposition les installations. C’est vrai qu’à côté, certains doivent payer le chauffage… Mais aujourd’hui, notre budget repose aux trois quarts sur les cotisations.

Pour les dons :
Laurent Buffler
06 19 45 80 30