Footgolf – La France est championne du monde !

Pour la deuxième fois consécutive, l’équipe de France de footgolf est parvenue à s’imposer en finale des championnats du monde. La compétition, qui se tenait à Orlando aux États-Unis, a rassemblé une quarantaine de nations et plus d’un millier de joueurs. La France, elle, pouvait compter sur de nombreux Alsaciens, dont Laurent Guénaire, licencié au club de Strasbourg et joueur passionné depuis 2015.

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La France a remporté son deuxième titre consécutif. / ©dr

Maxi Flash : Laurent, la France est championne du monde. Que retenez-vous de ce voyage outre-Atlantique ?

Laurent Guénaire : Nous avons vécu une expérience humaine magnifique. Le staff de l’équipe de France a fait le choix de ne pas nous installer dans les hôtels à proximité du golf de Disneyworld, à Orlando. Ils ont préféré nous placer à une trentaine de minutes de voiture des lieux de la compétition dans des villas privées. Forcément, c’était une autre vie qu’à l’hôtel. Ça a permis de renforcer les liens entre nous. Au départ, ce sport est très individuel, tout comme le golf, et les moments qu’on peut vivre en équipe sont peu fréquents. Face à la grinta, la malice et le niveau des Argentins, si nous n’avions pas eu cette bonne ambiance et cet état d’esprit, nous aurions craqué avant la fin. Cela ne s’est joué à rien, à un seul coup d’écart. Le niveau de jeu était énorme. Pour toute l’équipe, c’était une grande consécration. De plus, on dit toujours que c’est plus difficile de conserver son titre que d’aller en glaner un. Nous étions les favoris et l’équipe à battre, donc nous sommes fiers. Les séniors, dont je fais partie, et les féminines ont été éliminés en quarts de finale. Beaucoup d’Alsaciens étaient présents sur les greens.

Quelle est votre histoire avec le footgolf ?

Je pratique le footgolf depuis 2015. J’ai découvert ce sport par hasard pendant mes vacances d’été. Avant ça, j’étais footballeur pendant 38 ans et même entraîneur-joueur pendant une dizaine d’années. Avec le footgolf, j’ai vraiment eu le sentiment d’avoir trouvé un sport qui me correspondait bien. C’est en 2016 que j’ai commencé à jouer plus régulièrement. En fin d’année, j’ai été sélectionné pour la première fois en équipe de France. Ainsi, j’ai pu participer au premier Championnat d’Europe de l’histoire en 2017. Depuis, je touche du bois et j’ai eu la chance d’être systématiquement sélectionné pour la délégation nationale. Lors des derniers mondiaux, j’étais encore en équipe « absolute » (le niveau des adultes jusqu’à 45 ans, NDLR). J’ai eu la chance d’être champion du monde.

Et j’ai cru comprendre qu’il vous arrive de côtoyer quelques anciens joueurs professionnels…

Oui. Le footgolf plaît à quelques anciens footballeurs professionnels, comme Camel Meriem, Ludovic Obraniak, Florent Sinama-Pongolle ou encore Anthony Le Tallec. Tous sont des footgolfeurs avertis. Nous avons aussi quelques liens avec les journalistes de L’Équipe et de Canal+, dont Christophe Jallet. Certains d’entre eux sont déjà venus jouer à nos côtés et ça permet de faire connaître la discipline auprès des grands médias français. Ce sont de ces gens-là dont nous avons besoin pour grandir.

Où en est la compétition ?

La compétition a repris juste après les mondiaux. Le Championnat de France a débuté au mois de mars et se terminera en novembre. Durant la saison, nous avons une trentaine d’étapes nationales. Tous les week-ends, nous marquons des points, que ce soit en individuel ou en double. Ces derniers permettent d’établir un classement en simple, en double, mais aussi entre clubs. À la fin de saison, il y a même un classement mondial, pour lequel les joueurs participent à quatre tournois du Grand Chelem. Ça ressemble beaucoup au tennis. Pendant les quatre prochains mois, étant libéré de mon travail, je vais suivre quasiment toutes les compétitions. Je participerai à l’Open de France en juillet, mais aussi à l’Open de Suisse et celui de Belgique en août. En septembre, j’enchaînerai avec la Slovaquie et en octobre avec le Portugal. C’est la première fois que j’en ferai autant.