Les travaux sur ces écluses, en service depuis 1974, ont commencé fin 2022. Les entreprises Demathieu Bard et Etandex, pour le génie civil, et Endel, pour la mécanique, sont déjà à pied d’œuvre. Dans un premier temps, c’est le sas ouest qui sera fermé à la navigation jusqu’à mai 2024. Après une pause de six mois, c’est le sas est qui sera en travaux pendant un an et demi, jusqu’à mai 2026. Pendant la durée des opérations, seule une écluse sur deux sera utilisable. Chaque jour, près de soixante-dix bateaux l’empruntent. « Il va sans doute y avoir plus d’attente que d’habitude, indique Vincent Speisser, responsable adjoint de l’ingénierie et de la maîtrise d’ouvrage pour les Voies navigables de France (VNF). Globalement, tenir avec une écluse, on y arrive lors des travaux, et ça fonctionne. Avec ces travaux, nous n’avons pas la sécurité que nous avons d’habitude. Si l’écluse restante a un problème, on ne peut pas se rabattre sur l’autre. Il n’y a pas de roue de secours », ajoute-t-il.
L’avancée des travaux
Le 19 décembre, une porte de 80 tonnes a été retirée à l’aide de quatre grues : « Tout ce qui est mécanique a été démonté. Une partie va être remplacée. Les portes resteront les mêmes, mais subiront des opérations de désamiantage. Nous avons aussi commencé les opérations sur la partie « génie civile », qui consiste à recréer une bonne étanchéité sur les parois en béton », détaille Vincent Speisser. Les deux sas font chacun 270 mètres de longueur et 24 mètres de largeur. Ces dimensions font du site éclusier de Gambsheim le plus grand de France : « Au bout de cinquante ans de service, les moteurs et les infrastructures ont besoin d’un bon coup de neuf. Sur un ouvrage pareil, il y a toujours de quoi faire », conclut l’adjoint. Ces travaux devraient permettre d’augmenter la durée de vie cible de 30 ans pour l’infrastructure éclusière et de l’améliorer en tant qu’ouvrage majeur pour le transport fluvial.
Le chiffre : 36,4
Le coût des travaux en millions d’euros pour l’ensemble de l’opération.
