Hoerdt – Escale esthétic a passé le cap vert

À voir les poubelles qui débordaient du papier de protection des tables de soin, Alexandra Kammer, la gérante d’Escale esthétic à Hœrdt, a pris le virage de l’écoresponsabilité : fin 2022, son institut de beauté a été le quatrième en France à décrocher le label Avenir Vert.

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Alexandra Kammer agit en écoresponsable dans les six cabines de soin d’Escale esthétic / ©SB

« Entre les litres d’eau nécessaires à la production de papier, les arbres, les agents blanchissants et le gros volume de déchets, la prise de conscience de notre impact environnemental a été assez brutale au moment du covid, lorsqu’on se dirigeait vers le tout jetable », se souvient Alexandra Kammer, 36 ans, fondatrice d’Escale esthétic en 2010.

Mère de famille, elle avoue avoir une sensibilité personnelle par rapport aux déchets — « Je déteste jeter de la nourriture par exemple » — mais souhaitait également « emmener toute l’équipe » dans sa démarche écologique. L’appréhension a fait place à la formation, assurée par Laetitia près de Bordeaux, elle-même esthéticienne qui a lancé le label Avenir vert dans son institut témoin. Si réduire les déchets semblait évident, il s’agissait « d’une transition de fond : le label prend en compte à 360° les impacts sur l’environnement » grâce à des audits.

Le papier a donc fait place aux draps lavables, mais « la culture du coton aussi nécessite beaucoup d’eau, il vient de loin et est très dense. On apprend alors que les fibres naturelles comme le bambou et le chanvre sont très absorbantes et qu’on a dix fois moins de machines à laver ! » Un compost partagé a aussi été installé, « toute l’équipe y participe et ajoute les mouchoirs en cellulose ». Et le carton des livraisons ? « On ne le jette plus: soit on le réutilise pour envoyer nos commandes, soit on le donne à des entreprises. »

Alexandra Kammer agit en écoresponsable dans les six cabines de soin d’Escale esthétic / ©SB

Privilégier le local

Quant à la gestion des énergies, les leds et les programmateurs faisaient déjà partie des travaux de rénovation des 150 m² de l’institut il y a sept ans. Une appli mobile a remplacé les prospectus, la semaine de quatre jours réduit les trajets des six employées, les tables de soin sont réparées et la déco upcyclée. Enfin, pour les produits cosmétiques, « une industrie polluante en elle-même », Alexandra ne choisit désormais plus en fonction « de l’odeur, du packaging ou de la texture », mais privilégie le local. « On se rend compte que c’est tout aussi efficace en circuit court : une de nos gammes est fabriquée à Illkirch, les principes actifs viennent des Vosges ». Emmenées par une gérante convaincue et une équipe impliquée, les clientes aussi franchissent le cap vert.


 

Le chiffre : 4

En un an, le poids des poubelles a été divisé par quatre, mais Escale esthétic vise le zéro déchet.