Landersheim – L’Auberge du Kochersberg se réveille

Depuis début mars, l’Auberge du Kochersberg a réouvert ses portes après 17 ans d’absence. Un retour au premier plan espéré et orchestré par le directeur du projet Mani Soltany qui œuvre depuis 2019 pour refaire de ce lieu une place forte de la gastronomie alsacienne.

0
2620

En 1965, Adolf Dassler, propriétaire d’Adidas, rachète l’établissement de 4900 m2, et va en faire une institution gustative de la région : « Au départ, c’était un relais de chasse puis c’est devenu la cantine des employés avec un service qui leur était réservé. C’est le début de l’âge d’or de l’auberge jusqu’à la fin de l’ère Bernard Tapie en 1993 », indique Mani Soltany.

L’histoire de ce restaurant est indissociable de la marque aux trois bandes. Mais la suite est moins glorieuse avec plusieurs liquidations judiciaires dans les années 2000. « C’est un projet hors norme, un challenge incroyable. On a commencé avec des amis à tondre et débroussailler pour se frayer un chemin autour du restaurant, c’était délabré. ». L’objectif est de rendre hommage en toute humilité à l’héritage du lieu sans le dénaturer :
« Il a fallu retrouver des témoins, des souvenirs, des archives afin de mieux saisir la riche histoire de cet établissement », indique le directeur du projet.

Après plusieurs années de travaux, l’auberge du Kochersberg espère renouer avec son glorieux passé. / ©Dr

Une cuisine traditionnelle

Pour ce restaurant de standing, c’est le chef Stephen Aubertin et sa seconde Anaïs Vierling qui ont été choisis. Une équipe jeune et passionnée au service des saveurs alsaciennes : « On travaille avec des produits locaux, frais et issus du terroir de la région. On veut collaborer avec les maraîchers du coin ». Aujourd’hui, seule la partie winstub est accessible. Par la suite, Mani Soltany espère ouvrir un second restaurant puis un espace hôtellerie, spa et bien-être : « Une offre de ce type n’existe pas dans les alentours, cela va permettre de dynamiser le Kochersberg ». Respect de l’authenticité et de la tradition, c’est peut-être la recette gagnante pour retrouver la grandeur d’antan de l’auberge.

Matéo Bastian