Le Bœuf, placé au milieu du village, était un bistrot tenu par les parents, Ernest et Emmy Rott qui proposaient de la « limonaderie » en semaine et quelques plats robustes le week-end. Mais la donne a changé en 2010. Cédric et Allison sont revenus d’un grand tour de compagnonnage entre Saint-Trop’, Saint-Barth’ et Courchevel. Originaire d’Auvergne, Allison est issue de l’école hôtelière de Chamalières. Elle s’est bien acclimatée : trois enfants, un restaurant, des clients et un chef à gérer, il y a de quoi faire.
C’est durant la période covid et ses confinements que le virage a été pris : le décor a été peaufiné et la carte s’est étoffée. Le Bœuf s’est donné les moyens de monter en gamme et les assiettes se font classieuses, alliant au répertoire local des notes plus exotiques. Cédric a cette volonté d’aller plus loin, de titiller les meilleurs dans la gastronomie. Ils sont six en cuisine, et il s’est donné les moyens, le résultat est visible et s’apprécie.
Le plat du jour perdure, il est dans la ligne qualitative de la carte et permet de manger une cuisine fraîche et inventive, à prix modique. Les gens du coin savent qu’ils sont gâtés : un joli pokebowl au poulet en entrée, un lieu jaune au fenouil avec frégola sarde en plat, c’est vendredi et ça ne coûte que 13€. On vous signale aussi le menu
« retour du marché » avec asperges locales, cabillaud ou volaille d’Alsace et kiwi – thé matcha en dessert, tout cela pour 32 €. C’est bon, c’est du solide, bien fait et joliment dressé dans une vaisselle originale. Le service est avenant et le Jurançon sec du Clos de la Vierge nous a séduits. Dans le secteur, on en profite pour revoir Paul Schiellein, un pilier des organisations agricoles et du tourisme rural qui de surcroît est un grand ami des Rott. On a poussé un peu plus loin, à Hunspach et Seebach, comme de bons excursionnistes équipés du GPS.
Au Bœuf, rue Principale Hohwiller, 03 88 80 44 65
par Annette et Bernard Kuentz