Le réalisateur Gabriel Julien-Laferrière et l’Alsace, le « crime » parfait.

Lorsque Gabriel Julien-Laferrière est arrivé en Alsace pour tourner César Wagner, il n’imaginait pas une seconde les liens solides qu’il allait tisser avec la région et le chef qui a joué pour lui lors du tournage en juin dernier. Maxi Flash a rencontré le réalisateur juste avant la programmation du huitième épisode de la série.

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Gabiel Julien Laferrière / ©Éric Genetet

MS ou Neuilly sa mère (2,5 millions d’entrées en France), c’est lui. Le cinéaste qui a travaillé avec Léos Carax, Claire Denis ou Nicola Garcia, est aussi producteur… de crème de châtaignes. C’est une autre vie, en Lozère, une autre série baptisée « Crime de châtaignes ». Dans sa maison, entre Alès et Florac, il y a des châtaigniers, magnifiques. Petit à petit, il s’est rendu compte qu’il pouvait développer un petit business, alors il récolte chaque mois d’octobre une tonne de châtaignes : « Moi le sport je n’aime pas ça, mais j’adore porter des caisses de châtaignes », lance le seul réalisateur-castanéiculteur de France. Il commercialise environ 400 pots de ses crèmes par saison. « Ce n’est pas avec ça que je gagne ma vie, mais c’est marrant. Et puis, sans cela, je n’aurais jamais créé cette relation avec Jaimes Madeira qui est devenu un gros client ». 

Le dessert créé par Jaimes Madeira avec les crèmes de châtaignes venues de Lozère. / ©Dr

Un peu de la Lozère dans un dessert alsacien

« On s’est revu après le tournage, il est venu en Lozère avec son foie gras sublime. Il est reparti avec cinq caisses de châtaignes ». L’histoire est belle. Le propriétaire du restaurant Le Coq en pâte à Haguenau a créé des desserts avec les produits de Gabriel Julien-Laferrière : « Lors du tournage de l’épisode 8 (Un mariage, deux enterrements en replay sur France Télévisions) dans les châteaux d’Osthoffen et de Kolbsheim, il y avait une scène de grande cuisine, et je voulais une vraie brigade. J’arrive dans la cuisine et j’entends une grosse voix qui donne des ordres, c’était Jaimes, la production avait bien fait les choses et trouvé un vrai chef ; du coup mes scènes de cuisine sont super. Mais de l’Alsace, je n’ai vu presque rien. C’est marrant parce que je suis né en banlieue parisienne, j’ai vécu à Paris jusqu’à l’âge de 38 ans avant de partir à Marseille et maintenant en Lozère, je connais bien la France, et j’ai une impression positive de l’Alsace ». Une impression absolument pas ternie par cette petite anecdote : au châteaux d’Osthoffen, les cigognes qui étaient postées sur la tour se « lâchaient » de temps en temps sur les figurants.

Une amitié est née entre le cinéaste et le chef du Coq en pâtes et la gamme des produits du réalisateur-castanéiculteur. / ©EG

« C’est le seul problème purement alsacien que j’ai connu lors de ce tournage de 19 jours
avec une équipe hyper compétente »
, conclut le nouvel ami des Alsaciens qui reviendra avec plaisir pour un autre film et pour aller dîner chez Jaimes. Sûr que ce soir-là au menu il y aura un dessert aux châtaignes. En attendant, si vous la trouvez, je vous conseille sa crème, ses crimes, qui comme les bonnes séries, a un goût de « reviens-y ».  

La vraie brigade dans la cuisine du tournage au château de Kolbsheim. / ©EG

L’info en plus

César Wagner est une série policière franco-belge diffusée depuis 2020. Le personnage principal, un capitaine de police hypocondriaque, a été muté au SRPJ de Strasbourg. On retrouve Fanny Cottençon dans le rôle de la maire de Strasbourg, Gil Alma qui incarne le capitaine César Wagner, Olivia Côte et l’Alsacienne Antonia de Rendinger. Lors de sa première diffusion, ce qui était d’abord un téléfilm a rassemblé 4,9 millions de téléspectateurs (22,8 % de part d’audience). Après ce premier succès, France 2 a donné son accord pour que le téléfilm devienne une série. Deux épisodes sont tournés chaque année, le N° 8, réalisé par Gabriel Julien-Laferrière en Alsace, a été diffusé le 5 janvier, il est disponible en replay.