Pour produire moins de déchets, il suffit de jeter moins et de réparer plus, mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Le 22 mars dernier, la Commission européenne a défini un nouveau « droit à réparer ». En plus d’être bénéfique pour la planète, cette réparabilité l’est aussi pour le portefeuille.
En continuant d’opter pour le remplacement, la Commission rappelle que les consommateurs européens perdent environ 12 milliards d’euros par an, ce qui engendre aussi 35 millions de tonnes de déchets et 261 millions de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre. Selon les estimations de Bruxelles, l’initiative « droit à réparer » pourrait générer
4,8 milliards d’euros de croissance.
Une plateforme pour faciliter la réparation
Pour encourager la réparabilité, la Commission européenne prévoit le lancement d’une plateforme. Dessus, les consommateurs pourront rechercher les réparateurs ou les vendeurs de reconditionnés les plus proches, tout en sélectionnant ceux qui répondent aux normes de qualité et qui proposent les meilleures offres. L’UE promet qu’il sera possible de comparer les prix. Le consommateur sera aussi en droit de demander un formulaire européen d’information sur les réparations. Les produits comme les lave-vaisselle, les lave-linge, les réfrigérateurs et les aspirateurs sont concernés. Smartphones et tablettes devraient aussi être ajoutés à la liste ultérieurement. Avant d’être appliqué, ce projet législatif devra être adopté par le Parlement européen et le Conseil.
La France n’a pas attendu une norme européenne pour agir. En décembre dernier, le pays a lancé le « bonus réparation ». Les consommateurs français, en se rendant dans des boutiques labellisées « Quali Repar » pour faire réparer leurs appareils électroniques, peuvent bénéficier d’un bonus.
