Maxime Heilly : le bras de fer, pas « un sport de comptoir de bar »

Maxime Heilly, originaire de Niederschaeffolsheim et chaudronnier-soudeur de formation, a commencé le bras de fer de compétition il y a trois ans. Il évolue actuellement au sein du club des Lynx, basé à Obernai. À seulement 22 ans, il a déjà fait ses preuves et ne compte pas s’arrêter là.

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Maxime Heilly sur la plus haute marche du podium en Forêt Noire, en Allemagne / ©DR
Maxi Flash : Comment est née cette passion pour le bras de fer ?

Maxime : C’est un jeu que je pratiquais depuis de nombreuses années avec mes amis. J’ai vite remarqué que je ne perdais quasiment jamais. Alors j’ai commencé à y réfléchir et je me suis dit que j’allais m’inscrire dans un club. J’ai commencé à fouiller en ligne, j’ai aussi regardé lequel était le plus proche de mon domicile. C’est finalement le club Les Lynx d’Obernai que j’ai décidé de rejoindre. Je les ai contactés sur Facebook et j’ai pris ma licence. C’était en 2019.

Le bras de fer est une pratique encadrée…

Oui. La pratique du bras de fer est encadrée par la Fédération française de Force (FFF). On parle de bras de fer sportif ou d’armwrestling, en anglais. À ma connaissance, le club d’Obernai est le seul en Alsace. Nous sommes une vingtaine de licenciés. Lors des compétitions, tout est pris en charge : transport, hôtel et même la nourriture.

La compétition rime avec les entraînements. Comment se découpe votre semaine ?

On s’entraîne une fois par semaine, le dimanche, de 10h à 13h. On travaille sur une table de bras de fer. C’est le moment où l’on perfectionne notre technique, mais surtout nos départs. C’est le moment du duel qui est le plus important pour prendre le dessus. Hors entraînement, on travaille notre technique chez nous. Me concernant, par exemple, je me suis acheté une table de bras de fer. Dessus, une poulie et des poignées peuvent être réglées, pour un entraînement optimal. Nous participons souvent à des compétitions. La dernière en date était en Allemagne. Il y avait même les championnats du monde à Dieppe récemment. J’aurais dû y être, mais malheureusement, je n’ai pas pu poser de congés cette semaine-là.

Quel est votre palmarès ?

En Suisse, lors d’une compétition, j’ai terminé premier en amateur bras gauche et bras droit. J’ai réitéré à Rouen par la suite. J’ai remporté l’Open de Paris et j’ai terminé septième de France en moins de 86 kg. Tout fonctionne par catégories de poids, comme en boxe et dans d’autres sports de combat. Dans chaque compétition, il y a des amateurs et des professionnels.

Quelle est la bonne technique à adopter ?

Ceux qui ne connaissent pas trop le bras de fer vont penser que c’est un sport où il faut juste poser le bras et forcer vers le bas. En réalité, la bonne technique à adopter, c’est de tirer vers soi. Il y a deux techniques particulières : le Top Roll, qui consiste à ouvrir les doigts de l’adversaire, mais aussi le Hook, qui est un mouvement de crochet vers le bas qui sollicite le biceps pour le faire céder.

Le sport est encore peu connu…

Les gens sont loin de s’imaginer que c’est un vrai sport, avec des vraies règles. Quand j’en parle, ils disent que c’est un sport de comptoir de bar. Mais heureusement, notre pratique est de plus en plus médiatisée. Les gens commencent à en connaître l’existence, on est sur la bonne voie.